Jenny HOLZER — née le 29 juillet 1950 à Gallipolis (USA). Vit et travaille à Hoosick (USA).
Jenny Holzer est une artiste conceptuelle américaine dont le travail inclut installation, dispositif, sculpture, affiche… Elle est mondialement connue pour ses rubans de texte déroulant. Soient des Å“uvres mettant en jeu des dispositifs électroniques (à LED), tels Truisms (1984). Jouant avec les messages et les media des médias, la communication visuelle et écrite occupe une place significative dans son Å“uvre. Figure du féminisme en art, son travail explore l’appropriation des espaces de visibilité. De manière générale, Jenny Holzer projette et met en forme des textes, sur quantité de supports différents. Bandeaux électroniques, façades, affiches, bancs de pierre, T-Shirts, voitures, magazines, sites internet… Cultivant ainsi, au sein de l’Art Conceptuel, une forme de Public Art Text, ou d’art textuel dans l’espace public. Actuellement, le travail de Jenny Holzer est représenté par Cheim & Read (New York) et Sprüth Magers (Berlin, Londres, Los Angeles, Cologne, Hong Kong), notamment.
Jenny Holzer : Art Conceptuel, féminisme politiquement engagé et art textuel dans l’espace public
Après une scolarité en Ohio et en Floride, Jenny Holzer étudie l’art à la Duke University (Durham, 1968-1970), puis à l’Université de Chicago (1970-1971), et enfin à l’Ohio University (Athens, 1972). En 1975, elle intègre la Rhode Island School of Design (Providence, 1975-1977), puis rejoint le programme de recherche du Whitney Museum of American Art (New York, 1977). Ses premières Å“uvres combinent textes, peintures, sérigraphies. Jenny Holzer produit une prose corrosive. « Ruin your fucking self before they do. Otherwise they’ll screw you because you’re a nobody. They’ll keep you alive, but you’ll have to crawl and say « thank-you » for every bone they throw. […] You can change the radiant child in you to a reflection of the shit you were meant to serve. » fait ainsi partie des Inflammatory Essays (1979-1982). Certains textes sont lithographiés, en capitales, sur des papiers diversement colorés.
Dispositifs électroniques à LED et rubans de texte, projections monumentales sur façades urbaines
Au début des années 1980, les rubans à LED se multiplient dans l’Å“uvre de Jenny Holzer. En 1982, un vaste projet collectif, financé par le Public Art Fund, voit le jour à Time Square (New York). Tous les mois, un artiste contemporain est invité à diffuser une animation sur un panneau lumineux Spectacolor. Quatre-vingt-cinq artistes vont ainsi participer à Messages to the Public (1982-1990). Inauguré en janvier 1982 par Keith Haring, en mars 1982 Jenny Holzer est la troisième artiste à y participer. En 1990, Jenny Holzer représente les États-Unis à la Biennale de Venise et reçoit un Lion d’or. Écrivant ses propres textes, ou incorporant ceux d’autres auteurs (Elfriede Jelinek, Fadhil Al Azzawi, Yehuda Amichai, Mahmoud Darwish…), son travail sort l’écrit du livre. Depuis le milieu des années 1990, Jenny Holzer projette également des textes sur les façades de monuments de villes internationales.