Jeff KOONS — né le 21 janvier 1955 à York (USA). Vit et travaille à New York (USA).
Jeff Koons est un artiste contemporain américain. Actif sur la scène internationale depuis les années 1980, Jeff Koons est surtout connu pour ses structures gonflables (Inflatables). Couleurs acidulées, brillantes et lisses : la matière de ses sculptures évoque souvent les ballons gonflés à l’hélium, les sculptures de baudruche. Polémique, son Å“uvre conjugue une forme de Pop Art (art populaire) et de goût marqué pour les allusions sexuelles. Ce mélange des genres, entre enfance ludique et connotations sexuelles, suscite une ambivalence dans la réception de ses Å“uvres. Jeff Koons incarne aussi la figure de l’artiste homme d’affaire et chef d’entreprise, apparue dans les années 1980-1990.
Jeff Koons : le goût du scandale, entre art pop et luxuriance
En 1991, son mariage avec la Cicciolina, actrice porno et incarnation assumée du fantasme de poupée gonflable, devient partie intégrante de son Å“uvre. Made in Heaven (1989-1991) inclut par exemple la série Kama Sutra. Des figurines en verre mettant en scène Jeff Koons et Ilona dans différentes positions du Kamasutra. Mais Made in Heaven inclut également des sculptures de yorkshires, de chat, de fleurs. En 2008, Jeff Koons est invité à investir le Château de Versailles (« Koons Versailles »). Son Å“uvre Lobster, un homard brillant et « gonflable » (en aluminium polychrome), suspendu dans le salon de Mars, cristallise les tensions. Sur le versant du respect de la tradition et de la grandeur du patrimoine français, pour les uns ; sur le versant des tarifs pratiqués par l’artiste, pour les autres. Il fait ainsi partie de ces rares artistes contemporains connus au-delà des cercles de l’art.
Attirer les masses, les faire léviter (installations, sculptures, inflatables…)
C’est avec une fausse naïveté plastique que l’Å“uvre de Jeff Koons s’empare globalement des clichés qui fondent nos cultures. La beauté glamour. La force virile. L’enfance innocente. Mi-critiques, mi-consensuelles, les sculptures de Jeff Koons fonctionnent comme des friandises dans l’espace public. Abordables, elles saisissent les regards et se laissent comprendre en une fraction seconde. Mais leurs formes rondes et joyeuses (Puppy, 1992 ; Tulips, 1995-2004), ont tôt fait de glisser vers une forme d’ironie sarcastique. Les industries culturelles, le marketing, la publicité chatoyante : Jeff Koons joue avec les codes. Ces codes qui attirent les spectateurs comme le miel les mouches. Et ses Å“uvres, monumentales, colorées, gonflées, brillantes, pulpeuses, combinent la lourdeur des masses avec la légèreté des ballons vides.