Jean-Michel BASQUIAT — né le 22 décembre 1960 à New York (USA) ; décédé le 12 août 1988 à New York.
Jean-Michel Basquiat est un artiste contemporain américain. Affilié au Pop Art par ses relations et au Street Art par son travail, il est célèbre pour ses graffiti et ses peintures. Il commence par graffer à New York, sous le pseudonyme SAMO (pour Same Old Shit). Sa signature graphique est une couronne accompagnée d’un ‘c’ cerclé (pour copyright). Basquiat est une figure de l’Underground, de la contre-culture : cette idée d’un art sous-jacent, spontané et libre. Dans l’ensemble, sa peinture est affiliée au Néo-Expressionnisme.
Jean-Michel Basquiat : Pop Art, Street art, underground et intuitions géniales
À 15 ans, Jean-Michel Basquiat est déjà actif dans les rues de Manhattan. Le contexte artistique américain est alors au Pop Art. La recherche d’une spontanéité, d’une prise directe avec le public, avec la production, la création. L’art est partout : l’art est dans l’œil du regardeur. Et globalement, l’acte créatif et l’intuition sont des phénomènes qui interrogent. L’art cherche à s’échapper de son laboratoire que sont les musées et les galeries. La rue, les murs, l’espace urbain comme terrain de jeu et de création grandeur nature : les graffs de Jean-Michel Basquiat interpellent le monde de l’art. Et sur les murs de l’East Village, son travail chevauche ainsi celui de Keith Haring. Figure de l’underground, Basquiat joue d’ailleurs son propre rôle dans un film indépendant, Downtown 81 (New York Beat Movie), en 1981. C’est dans ce contexte qu’il rencontre Andy Warhol et la Factory.
Peintures, fulgurances, violences symboliques et créativité
S’installant à la Galerie Annina Nosei, il développe alors un travail de peinture sur toile, grand format. Son parcours se poursuit par une association (en 1982, il a 21 ans) avec Larry Gagosian, à Los Angeles. Gestes amples, couleurs vives, violence symbolique des amalgames culturels, des codes qui s’entrechoquent… Ses peintures prolifèrent, son graphisme explose. Les empilements, les chevauchements, les strates : l’Å“uvre de Basquiat explore les mélanges. Collages, langage, huile, acrylique, pastels : les couleurs et les signes débordent. Toujours en 1982, il participe à la Documenta 7. Jean-Michel Basquiat est conscient de sa singularité afro-américaine dans le milieu de l’art occidental. C’est l’ambivalence d’un milieu qui se positionne comme progressiste, mais qui cultive un phénomène de reproduction des élites. L’Å“uvre de Basquiat est imprégnée de cette tension, comme un potentiel précurseur du geste créatif. En 1988, un an après la mort de Warhol, Basquiat décède d’une overdose.