Jean-Michel ALBEROLA — né en 1953 à Saïda (Algérie). Vit et travaille à Paris (France).
Jean-Michel Alberola est un artiste contemporain français, dont la pratique inclut peinture, mais aussi installations, espaces… Développant une Å“uvre assez graphique, entre enseignes au néon, sculptures en vitrine, peintures et fresques tirant vers l’illustration, ou la bande dessinée… Jean-Michel Alberola ne cesse, depuis ses débuts, de truffer ses Å“uvres de références. Affilié, un temps, à la Figuration Libre, son Å“uvre protéiforme relève du Postmodernisme. Actuellement, le travail de Jean-Michel Alberola est représenté par la Galerie Daniel Templon (Paris, Bruxelles), notamment. Et ce depuis 1985.
Jean-Michel Alberola : la peinture figurative, de la Figuration Libre à la citation postmoderne
Après une enfance en Algérie, Jean-Michel Alberola s’installe en France en 1962. Il étudie les arts plastiques à Aix-Marseille (1972-1976). Puis s’installe au Havre en 1976. En juin 1981, il participe à la célèbre exposition organisée par le critique Bernard Lamarche-Vadel, dans son loft parisien, « Finir en beauté ». L’exposition regroupe huit peintres, figuratifs et abstraits : Jean-Charles Blais, Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Jean-François Maurige et Catherine Viollet. Ben Vautier trouve alors le terme de Figuration Libre pour qualifier la peinture, vive, de Robert Combas et Hervé Di Rosa. Jean-Michel Alberola se trouve ainsi associé à la Figuration Libre. Dans la veine du Postmodernisme, sa peinture cultive déjà éclectisme, emprunts et citations. Développant alors une facture mi-néo-classique, mi-cubiste, mi-esquissée. Ce qui, à rebours, résonne avec l’une de ses pièces postérieures, exposée au Palais de Tokyo en 2016 et déclarant : « inventer quelque chose de connu. »
Actéon, peintre de la tragédie, du mythe et du Pop’ Art graphique, illustré
Au cours des années 1980, il lui arrive ainsi de signer son travail du nom d’Actéon. En référence à ce chasseur de la mythologie grecque, qui, pour avoir irrité Artémis, se verra changer en cerf et dévorer par ses chiens. Dès 1982, Jean-Michel Alberola participe à la Biennale de Venise (puis en 1984 et 1993). En 1985, il expose à la Castelli Graphics de New York. Combinant, en un sens, la tragédie et le Pop’ Art, comme une jonction entre Cy Twombly et Roy Lichtenstein. Dès 1985, le Centre Pompidou lui consacre une exposition personnelle : « La Peinture, l’Histoire et la Géographie ». Fresques murales, sculptures au néon, vitraux, typographie, ligne claire… En 2002, à Tokyo, il propose l’exposition « Je ne m’appelle pas Pierrot, je m’appelle Ferdinand ». Soit une référence au film, très pictural et truffé de références, Pierrot le Fou (Jean-Luc Godard, 1965).