Heidi Wood

Heidi Wood

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http://heidiwood.net/

Heidi WOOD — née en 1967 à Londres (Royaume-Uni). Vit et travaille à Montreuil (France).

Heidi Wood est une artiste contemporaine australienne dont la pratique, à la base, se répartit entre deux axes majeurs : la peinture abstraite d’un côté et la photographie de l’autre. De fait, Heidi Wood peint des toiles qu’elle place dans des endroits incongrus pour les y photographier. Entre étonnement et ironie, ses séries photographiques oscillent ainsi entre art d’ameublement (IUFM, 2002-2005) et autopromotion (Los Angeles, 2004-2005). Qu’il s’agisse d’installations ou de montages photographiques. Cultivant la dualité, les abstractions d’Heidi Wood sont ainsi insérées dans le monde figuratif concret (espace photographique). Au fil de ses Å“uvres cependant, une jonction s’opère par le graphique : photographie et peinture se juxtaposent pour développer un dialogue, à l’instar de la série Meymac (2009). Travaillant également sur des commandes publiques, sa pratique intègre des problématiques en lien avec l’architecture et le design. En juillet 2016, par exemple, elle remporte le projet du Collège de Bellegarde, avec Nouvelles du Monde (http://nouvelles-du-monde.fr) (2016-2019).

Heidi Wood : dialogues entre peinture abstraite et photographie figurative

Heidi Wood a d’abord étudié l’art au Victoria College de Melbourne (1985-1987). En 1989, elle s’installe à Paris et intègre ensuite l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (1992-1995). Ses premières expositions se déroulent entre Sydney et Melbourne (CBD Gallery inc., Sydney, 1996 ; Sherman Galleries Goodhope, Sydney, 1997 ; Stephen McLaughlan Gallery, Melbourne, 1996, 1998, 2000…). En 1998, elle participe à l’exposition collective « Sept d’un coup », sous le commissariat de Frank Lamy, à l’Atelier sur l’autoroute (Saint-Denis). Tandis qu’en 2003 (et jusqu’en 2013), elle commence à travailler avec la Galerie Anne Barrault (Paris), via l’exposition « Heidi Wood à la Planète Magique ». En 2001, dans une veine postmoderne, elle réalise la série photographique Serving Suggestions, comme un écho aux Furniture-Sculptures (1979-) de John M. Armleder. Les deux ayant en commun d’associer peintures abstraites et meubles design. Mais façon catalogues d’ameublement tendances, pour Heidi Wood.

L’architecture, le design graphique et l’urbanisme comme jonction entre peinture et photographie

En 2003, « Heidi Wood à la Planète Magique » s’inscrit dans la continuité du protocole des photographies de peintures prises in situ. Le site, ici, étant Planète Magique. Soit la friche du lieu de divertissement ayant occupé le théâtre de la Gaîté-Lyrique (Paris) entre 1989 et 1991. Fête foraine, discothèque et jeux d’arcade… Le lieu déserté se prête aux abstractions signalétiques multicolores. Et Heidi Wood renforce son lien entre art et architecture, où la dérision se métamorphose progressivement en structures post-industrielles. En 2014, pour la Biennale de Sculpture de Lorne, Heidi Wood présente le projet Archives and Red Herrings. Soit une série de pictogrammes disséminés sur le sol de la ville, reprenant des sculptures ayant réellement existé ou des sculptures typiques. Réalité augmentée en espace urbain, les pictogrammes flashables ouvrent des pistes, certaines exactes, d’autres fausses (‘red herrings’). Mais toutes activables.