Hamish FULTON — né le 21 juillet 1946 à Londres (Royaume-Uni). Vit et travaille à Canterbury (Royaume-Uni).
Hamish Fulton est un artiste contemporain britannique affilié à l’Art Conceptuel et au Land Art. Artiste de la marche (Walking Artist), dès 1969 il fait de la marche le cÅ“ur de son travail. La performance, ici, ne produit pas de spectacle, mais une expérience esthétique. Hamish Fulton ne laisse d’autres traces que celles d’éventuelles empreintes de ses semelles. Depuis 1969, il a ainsi arpenté l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles, l’Irlande, la France, l’Italie, la Suisse, l’Autriche, la Norvège, la Laponie, l’Islande, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Pérou, le Népal, la Bolivie, l’Australie, le Japon, l’Argentine, le Tibet… Il documente ses marches-Å“uvres par des photographies ou des textes informatifs. Actuellement, le travail de Hamish Fulton est représenté par la Galleri Riis (Oslo), la Galerie Tschudi (Zuoz), la josee bienvenu gallery (New York), Maureen Paley (Londres), Häusler Contemporary (Munich, Zurich, Lustenau), notamment.
Hamish Fulton : Walking Artist, la marche comme œuvre, expérience artistique, esthétique et processus créatif
Hamish Fulton a étudié au Royal College of Art, puis à la Saint Martins School of Art et enfin au Hammersmith College of Art, à Londres, de 1964 à 1969. En 1969, sa première exposition personnelle se déroule à la Galerie Konrad Fischer de Düsseldorf. L’y avait précédé Richard Long, en 1968, autre artiste britannique du Land Art et de la marche. Richard Long et Hamish Fulton effectueront d’ailleurs quelques marches ensemble. Dans cette attention portée au paysage, à la nature, à la marche comme expérience artistique et processus créatif, Hamish Fulton se distingue par son rapport à l’empreinte. Il ne modifie pas le paysage (du moins pas volontairement) : il laisse sa perception être modifiée. Ce qui est modelé, ici, n’est pas la nature, mais la perception du marcheur. Dès 1972, il participe à la Documenta de Cassel (où il interviendra également en 1977 et 1982).
Photographies, peintures et installations comme documents d’Å“uvres ; marches collectives
Dès 1972, Hamish Fulton commence à travailler avec le galeriste parisien Yvon Lambert. Celui-ci organise notamment son exposition personnelle « Actualité d’un Bilan » (1972). À partir de ses marches, Hamish Fulton produit des documents mémoriels. Photographies, textes, panneau, agencements d’éléments simples (bois, papier, clous, règles graduées)… Les objets créés fonctionnent comme des balises jalonnant ses Å“uvres : les marches. Telle la peinture murale The South Face. Bolivia 2012. Une inversion du logo de la marque The North Face, sur fond bleu électrique, avec comme texte : « The South Face – A guided walk to the summit of Volcan Licancabur at 5916 metres – Bolivia 17 November 2012 ». Depuis 1994, Hamish Fulton organise également des marches collectives. Comme en 2002, au Domaine de Chamarande, ou en 2010 à Boulogne-sur-Mer. En 2017, il réalise l’exposition « Walking without a Smartphone » à la galerie Häusler Contemporary (Munich).