Guillaume LEBLON — né en 1971 à Lille (France). Vit et travaille à Paris (France) et New York (USA).
Guillaume Leblon est un artiste contemporain français. Il développe un art protéiforme, allant de la sculpture en marbre (Le Manteau d’Alberto, 2014) à de vastes installations assemblant des éléments de récupération (Le poids que la main supporte, 2015). Vidéo, dessin, peinture, performance… Le travail de Guillaume Leblon cultive une forme de fascination esthétique pour la mémoire organique, l’empreinte et les formes de la décomposition, de l’usure, des traces fortuites, irreproductibles. Morceaux de ferraille portant les traces d’un long séjour (décennies ?) à l’extérieur avec Le poids que la main supporte, 2015 ; pommes pourrissantes (en cire peinte) avec Trois pommes, 2013 ; coton, sable, débris de coquillages, plâtre, tissu, encre… Les Å“uvres composites de Guillaume Leblon peuvent parfois faire écho à l’Arte Povera, notamment. Par ailleurs, son travail est actuellement représenté par La Galerie Jocelyn Wolff.
Guillaume Leblon : sculpture, installation, vidéo, peinture, assemblage, empreinte et émiettement
Guillaume Leblon a étudié à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon (1992-1997). Il a effectué de nombreuses résidences d’artiste : à Barcelone en 1999 ; Amsterdam en 1999-2000 ; New York en 2008. Et a participé à différents prix : lauréat du Prix Altadis, à Madrid en 2005 ; nominé du Prix Marcel Duchamp, à Paris en 2011. En 2001, Guillaume Leblon effectue une performance nommée Temps libre, June 3. Soit un acte faisant écho au Saut dans le vide (1960) d’Yves Klein, cet autre artiste de l’empreinte organique. En 2004, l’installation Landscape met en scène des appareils à fumée placés derrière un mur du Frac Bourgogne. Dispositif invisible, l’espace d’exposition demeure le même, hormis l’infiltration de fumée, passant au ras du sol, sous le mur. Formant ainsi de fines nappes laiteuse, mouvantes et éphémères.
Un art entre mémoire et effacement, conjuguant des matériaux divers (plâtre, bois, tissu, chrysocale…)
En 2006, pour son exposition personnelle à la Kunstverein de Düsseldorf, Guillaume Leblon aura notamment proposé deux Å“uvres. D’une part Raum (2006), formant un mur en parpaing de plâtre, fissuré et comme menaçant de se désagréger. Et d’autre part Chrysocale (2006), arborant une forme quasi-anthropomorphe de linceul tissé, en chrysocale (alliage métallique malléable dont la couleur évoque l’or). Ce jeu d’oscillation perpétuelle entre le geste d’assemblage d’un côté, et le phénomène de désagrégation de l’autre, semble rythmer le travail de Guillaume Leblon. Lost Friend (2014) présente ainsi des sortes de linceuls (de cheval, de chien), évoquant la représentation enfantine des fantômes, drapés de blanc. Mais ici, du cheval, du chien, ne reste que l’enveloppe blanche, immobile. Entre camisole formatrice et tentative d’empêcher la pulvérisation. Mobile, le travail de Guillaume Leblon est exposé dans le monde entier (Berlin, Mexico, New York, Buenos Aires, Moscou, Brisbane, Istanbul…).