Guillaume JANOT — né en 1966 à Nancy (France). Vit et travaille à Lyon (France).
Guillaume Janot est un photographe contemporain français dont la pratique se déploie en photographie de paysages, de portraits… Nomade du genre, Guillaume Janot cultive une photographie plasticienne mettant, à première vue, en beauté des fragments de banalité. À l’instar de sa photographie No title (globe) (2002), figurant un petit globe terrestre posé sur une surface vert anis. Sur fond de cuisine ordinaire, ouvrant sur une fenêtre où le ciel blanc laisse deviner un espace semi-urbain, le jeu des couleurs, des flous, produit une image attrayante. Dont la beauté fait presque oublier d’observer la cartographie du globe, surréaliste. En 2006, il réalise une série de plans serrés de plantes, plus ou moins adventices et fleuries. Intitulé AZF, la série a été réalisée sur le site de l’usine AZF, toujours profondément pollué, cinq ans après l’explosion. Actuellement, le travail de Guillaume Janot est représenté par la Galerie Alain Gutharc (Paris), notamment.
Guillaume Janot : photographies couleurs de paysages, de personnages, entre banalité et détails incongrus
Guillaume Janot a étudié à l’École des Beaux-Arts de Nancy (diplômé en 1992). L’une de ses premières expositions personnelles (sculptures) se déroule en 1991, à l’Établissement d’en Face (Bruxelles). En 1992-1993, il effectue un post-diplôme à l’École Régionale des Beaux-Arts de Nantes. S’ensuivent les expositions personnelles (photographies) « Mon-Désert Série » (1994) à la Zoo Galerie de Nantes et « Non-lieux I, II et III » (1994) par le FRAC des Pays de la Loire. En 2002, Guillaume Janot commence à travailler avec la Galerie Alain Gutharc. Toujours en 2002, il expose une partie de sa série Roses and guns (1999-2005) au Transpalette de Bourges. Et une partie d’Urban species (1999-2009) à la Galerie du Triangle de Rennes. Séries où le quotidien est photographié en plan rapproché et d’où émerge parfois de l’incongru. Tel Central station #1 (2000) : portrait en pied d’un homme dans la cinquantaine, en trottinette.
Photographier la fade beauté des simulacres : de la déception du fake au réconfort de l’artificiel
Résident de la Villa Arson en 2002, Guillaume Janot est lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 2006. Et tandis que ses photographies s’attachent à la banalité, la taille de ses tirages oscille souvent entre très grand et monumental. À l’instar de Marseille-Marseille (2013), une commande publique se déployant sur des façades aveugles d’immeubles marseillais. Cartographies réinventées ; jardin d’Éden complètement pollué ; enfance tardive ; parcs zoologiques et villes miniatures (Ecostream, 2007-2012) ; magasins de meubles à habiter (Welcome Home, 2010)… Guillaume Janot met en exergue une forme d’ordinarité du factice et de l’artificiel. En 2017, la Galerie Alain Gutharc présente son exposition monographique « Paradise Can Wait ». Sans spleen ni idéal.