Gary HILL — né le 4 avril 1951 à Santa Monica (USA). Vit et travaille à Seattle, (USA).
Gary Hill est un artiste contemporain américain dont la pratique englobe film, installation vidéo, sculpture… Il est considéré comme faisant partie des pionniers de l’Art Vidéo. Dès le début des années 1970 il expérimente en vidéo, son, musique électronique… Et produit des Å“uvres mobilisant langage, expérience, corps, interactivité, immersion… Parmi ses Å“uvres les plus connues figure l’installation Withershins (1995). Soit un espace dans lequel deux spectateurs sont invités à pénétrer par deux entrées différentes. Avec un labyrinthe au sol, suivant les trajets empruntés par les agents, sont diffusés des textes différents. Au mur sont projetés des vidéos, avec un texte narré en langue des signes, notamment. En 1995, cette pièce lui vaut le Lion d’or de Sculpture à la Biennale de Venise. Actuellement, le travail de Gary Hill est représenté par la Galerie in situ Fabienne Leclerc (Paris), la James Harris Gallery (Seattle), la Galleria Lia Rumma (Milan, Naples), notamment.
Gary Hill : skateboard, vidéo et musiques expérimentales, langage des nouveaux media
Adolescent, Gary Hill pratique le skateboard. À 14 ans il joue dans le court-métrage Skaterdater (de Noel Black, 1965), qui reçoit, l’année suivante, le Grand Prix du Court-Métrage au festival de Cannes. En 1969, il s’installe à New York et fréquente l’Art Students League (Woodstock). Il prend des cours avec l’artiste Bruce Dorfman, et rencontre La Monte Young, Terry Riley… Sa pratique se compose de sculptures, peintures, installations, expérimentations sonores… Sa première exposition personnelle se déroule à la Polaris Gallery (Woodstock). En 1972, il réalise une performance avec Jean-Yves Labat dans le cadre des « Electronic Music: Improvisations » (Woodstock). Affilié à la Woodstock Artists Association, Gary Hill multiplie expérimentations, notamment vidéos, expositions et événements. Dès 1976, ses vidéos font l’objet d’une exposition personnelle aux Anthology Film Archives (New York). En 1977, il réalise Electronic Linguistics, une composition vidéo et sonore abstraite articulant sons et images électroniques.
Installations vidéos immersives et interactives, ritournelles, trajectoires et chorégraphies
Gary Hill créé des environnements où se mêlent langage (poésie, diction…), musiques et images. Combinant ainsi rythmiques, textures et gestuelles. En 1984, son film Why Do Things Get in a Muddle? (Come on Petunia) fonctionne comme une réflexion autour de l’Å“uvre de Lewis Carroll. La pièce est présentée à la Biennale de Venise de 1984, ayant pour thème l’Art dans le Miroir. Dans cette même veine, en 1990, Gary Hill crée l’installation vidéo et sonore And Sat Down Beside Her, d’après la ritournelle britannique Little Miss Muffet. En 1993, Gary Hill participe à la Documenta de Cassel. En 1995 et 2001, il participe de nouveau à la Biennale de Venise. Avec l’exposition collective « Identità e alterità . Figure del corpo » (1995), notamment. Son travail sur le corps l’a également porté à travailler avec la chorégraphe Meg Stuart, sur la pièce Splayed Mind Out (1997), par exemple.