Né à New York en 1955
Dès le début des années 1980, Futura 2000 joua un rôle déterminant dans le passage du graffiti des murs du métro aux cimaises des galeries.
Futura 2000 (de son vrai nom Leonard McGurr) commence à peindre dès l’âge de 15 ans dans les tunnels et wagons du métro. Co-fondateur du collectif des S.A. (Soul Artists), il fréquente le milieu de l underground new-yorkais des années 1970 et 1980 et fait partie de ces rares artistes qui font évoluer les styles du graffiti en tant que forme artistique.
Aux côtés de Basquiat, Haring, Warhol ou encore Rammellzee, Zephyr et Dondi White, il participe en 1981 à l’exposition déterminante du PS1 Contemporary Art Center, New York/New Wave. Avec eux, il va apporter une légitimité au «graff» en le sortant des espaces underground pour le présenter a un public plus large et plus averti. Ce passage du mur à la toile va mettre en lumière la diversité stylistique et l hétérogénéité de ce nouveau genre artistique.
Très vite le jeune artiste se distingue des autres «writers» en développant une approche abstraite et picturale du graffiti. Ses abstracts – nom alors donné à ses compositions abstraites — parsèment les lignes 1 et 3 du métro new-yorkais. Dès 1981, il sera le premier a peindre un «whole car» (wagon complet) sans lettrage. Son inspiration, il la trouve également dans le cyberpunk et les films de science-fiction. 2001: L’Odyssée de l’espace sort en 1968, et sera a l’origine de sa signature: Future 2001, qui deviendra Futura 2000.
Futura détourne l’iconographie classique du graffiti et la réinvente. Son «tag» est d’abord lisible, très éloigné du Wild style qui fait rage dans les rues de New York dès la fin des années 1970. Mais il disparaît au fur et à mesure derrière ses aplats colorés et ses projections abstraites, pour finalement évoluer lui-même vers une géométrisation des formes