François CURLET — né en 1967 à Paris (France). Vit et travaille à Bruxelles (Belgique) et Paris.
François Curlet est un artiste contemporain français dont la pratique englobe vidéo, sculpture, installation, photographie, peinture… Cultivant l’humour et le ready-made, François Curlet greffe des narrations sur des éléments existants, les détournant ou les prolongeant. À l’instar du personnage Charlie Brown, compagnon humain du chien Snoopy dans la bande dessinée Peanuts (1950-1999). Son installation Charlie Brown (2000) consiste ainsi en un stand en carton, avec quelques sachets de cacahuètes. « Le 14 décembre 1999, jour de l’arrêt de la publication quotidienne des Peanuts de Charles Schultz, Snoopy et sa bande se retrouvent au chômage. Un étal entier de vendeur de cacahouètes à la sauvette dans le métro est acheté pour fournir un emploi à Charlie Brown*. » François Curlet a également participé au AnnLee Project (1999-2003), autour du personnage de manga AnnLee. Actuellement, son travail est représenté par la Galerie Air de Paris (Paris), la Galerie Micheline Szwajcer (Anvers), notamment.
François Curlet : humour et détournement d’objets, entre bande dessiné et marketing ready-made
François Curlet a habité Lyon jusqu’à ses vingt-deux ans, puis Bruxelles. Enclin à raconter les histoires de ses personnages, il est peu prolixe sur son propre parcours. En 2013, le Palais de Tokyo lui aura consacré une vaste exposition personnelle, « Fugu », rassemblant des travaux réalisés entre 1985 et 2013. Parmi les premières expositions personnelles de François Curlet se compte notamment « Welkom te antwerpen » (1991), en compagnie de l’artiste Franck Scurti, à la Galerie Inexistent (Anvers). À la même période, il développe des Å“uvres comme Nabisco (1989). Soit un logo d’angle, peint dans un coin de mur du lieu d’exposition, transformant celui-ci en packaging. Ou Ray-Ban (1990), une sculpture mettant en scène deux yeux de personnage de dessin animé, posés sur une sorte de présentoir transparent. En 1998, il réalise Djellabas Nike, Adidas, Fila (groupe). Soit l’apposition de logos de marque de sport sur des djellabas.
Installation, sculpture, vidéo, architecture… Branding, logos et story telling : dérision publicitaire
Les Å“uvres de François Curlet sont régulièrement adossées aux arts appliqués (packaging, communication visuelle, bande dessinée, publicité). Dès 1993, il participe à la Biennale de Venise via l’exposition collective « L’image dans le tapis ». Il y exposera de nouveau en 2001, au sein de « La trahison des images ». En 2002, il contribue au AnnLee Project (1999-2003) avec la vidéo Anne Lee, écran témoin. Story telling, l’Ann Lee de François Curlet se présente de dos, face à l’océan, et elle raconte. En 2005-2006, il réalise Maquettes pour architectures fainéantes. Soient des recherches d’habitats dont les formes seraient générées par les coulures naturelles du béton. Régulièrement, depuis 2008, François Curlet travaille ainsi à Piacé-le-Radieux, village dédié à l’art et à l’architecture contemporaine. Dans la continuité du rapport entre publicité et architecture, en 2014, pour « ChocoLoco », il aura ainsi apposé cinq plaques publicitaires dans le village de Piacé.
* http://www.curlet.org/Charlie-Brown-2000.html [Consulté le 12.07.2017].