Élisabeth BALLET — née le 11 décembre 1957 à Cherbourg (France). Vit et travaille à Paris (France).
Élisabeth Ballet est une sculptrice contemporaine française intervenant souvent dans l’espace public. Entre sculpture, design et architecture, Élisabeth Ballet développe une Å“uvre abstraite, enracinée dans le fonctionnel, pour mieux jeter des ponts vers des imaginaires. En 2012, par exemple, elle réalise Collection de sable, au collège Amédée Laplace de Créteil. Projetant la superficie du collège sur une carte du monde, elle transpose le nom des villes les plus peuplées, ainsi que celui d’îles, de lacs. Soient, au total, trois-cent-dix médaillons de laiton, disséminés sur le sol du collège. Dans la cour, les salles de cours, les lavabos, le hall, la pelouse… Freetown, Hô Chi Minh-Ville, le Lac du Caribou, Addis-Abeba, Moscou, le Grand Lac Salé… Comme autant d’incitations à la réflexion sur l’invitation au voyage. Depuis 2010, Élisabeth Ballet travaille régulièrement avec Les Nouveaux Commanditaires (structure européenne dédiée à la commande, publique et privée).
Élisabeth Ballet : la sculpture en carton, entre architecture précaire et design modulable
Élisabeth Ballet a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (diplômée en 1981). En 1984-1985, elle est pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome. Puis elle devient résidente de la Villa Médicis hors les murs, aux États-Unis (1989). Sa première exposition personnelle, « Sculptures », se déroule à la Villa Médicis en 1985. Composée de sortes de boîtes en carton, plus ou moins peintes, et avec une grande économie de moyens, l’exposition fait naître des structures monumentales, en résonance avec l’urbanisme de la ville de Rome. 8+temple+2 ; 32… ; 27 caisses ; 16 caisses + 1 ; 4 + 14 : autant d’Å“uvres à mi-chemin entre architecture précaire et design modulable. En 1988, Élisabeth Ballet participe à la Biennale de Venise. Au cours des années 1990, elle effectue plusieurs résidences d’artiste. Avec la Pollock and Krasner Foundation (New York, 1994), avec le DAAD (Berlin, 1996), notamment.
Sculptures, installations et interventions dans l’espace public : contextes et prolongations d’espace, adventices
Épure des lignes, mots et textes, topologies préexistantes et projections… Les Å“uvres d’Élisabeth Ballet se déploient en contexte, pour mieux prolonger ces contextes. En 1991, par exemple, sa pièce Un trou dans le sol, à Condat-sur-Vienne, fait intervenir la transplantation de graminées prélevées dans le Limousin. Au fil de son Å“uvre, Élisabeth Ballet multiplie ainsi les interventions in situ. Trait pour trait (1993, Domaine de Kerghéhennec) ; Cake Walk (1996, Berwick-Upon-Tweed) ; Zip (1997, Linz) ; BCHN (1997, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris) ; Fabrique (2000-2001, Tramway de la ville d’Orléans) ; Flying Colors (2010, Musée Bourdelle)… En 2015, avec l’artiste Véronique Joumard, elle réalise, par exemple, 1 2 3 Soleil. Soit une installation impliquant la plantation de fleurs des bois (hyacinthes des bois bleu lavande ; ail des ours à fleurs blanches ; digitales pourpres), par couleurs, autour du Cyclop de Jean Tinguely, à Milly-la-Forêt.