Daniel BUREN — né le 25 mars 1938 à Boulogne-Billancourt (France). Vit et travaille à Paris (France).
Daniel Buren est l’un des artistes contemporains français les plus reconnus sur la scène internationale. Longtemps caractérisée par ses rayures verticales, l’Å“uvre de Daniel Buren se déploie dans l’espace, de la peinture à l’architecture. Parmi ses Å“uvres les plus notables se comptent les « colonnes de Buren ». Autrement dit l’installation permanente Les Deux Plateaux (1986), devant le ministère de la Culture, à Paris. En 1986 toujours, Daniel Buren reçoit par ailleurs un Lion d’or lors de la 42e Biennale de Venise. À partir des années 2000, son travail intègre de plus en plus franchement la polychromie, les transparences et la lumière. Les rayures s’agrémentent alors très régulièrement de surfaces monochromes, de damiers ou encore de sphères.
Daniel Buren : BMPT, de la peinture au site, des rayures aux « colonnes de Buren » (sculpture et installation)
Après des études à l’École des Métiers d’Arts, il développe une approche picturale abstraite, tendant vers l’effacement de la subjectivité. Les intervalles de 8,7 cm apparaissent dans sa peinture. En 1967, à l’occasion du Salon de la Jeune Peinture, Daniel Buren forme le groupe B.M.P.T. avec Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni. Leur radicalité abstraite les distingue. Daniel Buren s’ancre dans la verticalité des rayures monochromes sur fond blanc. Après dissolution de BMPT, son travail se focalise sur le rapport au site. L’espace urbain devient un lieu privilégié pour ses expositions. Cent-dix Stations du métro parisien (1970) investit ainsi les zones d’affichage publicitaire du métro, avec des encarts structurés en trois bandes verticales noires, sur fond blanc. Multipliant les créations in situ (à Rome, Genève, Amsterdam, New York…), en 1985 son projet des Deux Plateaux est choisi par Mitterrand pour résoudre le problème lié au parking du Palais Royal.
In situ : des installations opaques aux sculptures de lumière, multicolores
Les Deux Plateaux sont composés de deux-cents-soixante cylindres en marbre, verticalement rayés de blanc et noir, à intervalle de 8,7 cm. Cette commande publique a fait l’objet de nombreuses polémiques, lors de sa création en 1985. Et lors de sa restauration en 2010. Avec ses espaces striés noir et blanc et ses créations dans l’espace public, le travail de Daniel Buren s’exporte dans le monde entier. À partir des années 2000, son Å“uvre explore de plus en plus les transparences. Projection colorée (2001) pour la mairie d’Innsbruck en Autriche, transforme ainsi la verrière du toit en damier rouge, jaune, vert. Et Sous la couleur (2004, à Cholet) confirme ce principe, polychrome et translucide. Avec « Excentrique(s) » sous la verrière du Grand Palais en 2012 (5e Monumenta), le sphérique s’affirme. Et L’Observatoire de la lumière (2016, à la Fondation Louis Vuitton) revendique l’ancrage optique de toute l’Å“uvre de Daniel Buren.