Daniel ARSHAM — né en 1980 à Cleveland (USA). Vit et travaille à New York (USA).
Daniel Arsham est un artiste contemporain américain dont le travail englobe dessin, peinture, sculpture, installation, vidéo, scénographie… Cultivant une esthétique quasi-archéologique, Daniel Arsham transforme des éléments contemporains (industriels, technologiques) en fossiles pétrifiés. Comme figés par l’éternité, à l’instar de la ville de Pompéi. Drapés… Peintures de bustes antiques arborant des cubes à la place des yeux (et rappelant Giorgio De Chirico)… Sculptures d’objets oscillant entre ultra-contemporain et obsolescence annoncée… Les Å“uvres de Daniel Arsham projettent le futur dans le passé antique. Entre esthétique de la ruine, hyperréalisme, surréalisme et classicisme, son travail s’inscrit dans l’histoire de l’art, de manière excessivement datée d’un côté, et totalement atemporelle de l’autre. Actuellement, le travail de Daniel Arsham est représenté par la Galerie Perrotin (Paris, New York, Hong Kong, Séoul, Tokyo), Moran Bondaroff (Los Angeles), la Baro Galeria (Sao Paulo), Pippy Houldsworth (Londres), la Galerie Ron Mandos (Amsterdam), notamment.
Daniel Arsham : des scénographies avec Merce Cunningham aux sculptures minérales et volcaniques
Né à Cleveland, dans l’Ohio, Daniel Arsham grandit à Miami, en Floride. Il s’installe ensuite à New York pour étudier l’art à la Cooper Union University (diplômé en 2003). Il cofonde plusieurs lieux d’art alternatifs (artist-run spaces), comme The House, à Miami. Brouillant les lignes entre architecture, art et performance, il commence à travailler dès 2004 avec le galeriste Emmanuel Perrotin, via l’exposition collective « Miami Nice ». En 2004, il crée le décor d’eyeSpace, pour le chorégraphe Merce Cunningham, à la demande de ce dernier. Il accompagne ensuite la compagnie en tournée. Il travaillera ensuite avec Robert Wilson, puis Pharrell Williams, notamment. Recréant le premier synthétiseur de Pharrell Williams, en cendres volcaniques. Si le côté cendre froide évoque parfois l’art pompier, c’est pour mieux renaître grâce à la curiosité que suscitent ces sculptures minérales. Mobilisant cendres volcaniques, bris de verre et silicium, quartz, sable, hydro-stone, obsidienne, marbre pulvérisé…
Actualisation des drapés et symboles de la beauté antique ; fossilisation des technologies industrielles
Proposant des drapés, non de marbre mais en fibre de verre, Daniel Arsham fait se plisser les murs des lieux où il expose. Mail Slot (2008), Falling Clock (2011), Hollow Figure (2012), Sliding Fluorescent (2014)… Les motifs de la beauté grecque antique renaissent, ici, dans des matériaux résolument industriels. Tandis que les objets industriels miment la pétrification d’un retour au minéral, après la ruine. Qu’il s’agisse de platines vinyles (Ash Eroded, Steel Eroded, Obsidian Eroded, Glacial Rock Eroded Turntables, 2014)… D’un téléphone filaire (Ash Eroded Conair Phone, 2014). D’un pneu Goodyear (Rose Quartz Eroded Tire, 2014)… Essentiellement déclinées en noir et blanc (en nuances de gris), les Å“uvres de Daniel Arsham opèrent une jonction entre Jeff Koons et Anselm Kiefer. Brillant chef d’entreprise, dès 2007 il fonde l’agence de design Snarkitecture, avec Alex Mustonen. Et en 2014, la société de production cinématographique Film the Future, avec Ben Louis Nicholas et Courtney Andrialis.