Dan FLAVIN — né le 1er avril 1933 à New York (USA) ; décédé le 29 novembre 1996 à Riverhead (USA).
Dan Flavin est un artiste contemporain américain dont le travail inclut notamment sculptures et installations lumineuses. Composées de tubes fluorescents, ses sculptures et installations mettent en scène des structures géométriques formées de lampes (« néons ») diversement colorées. Dan Flavin est affilié au Minimalisme. Jouant sur les propriétés réfléchissantes des surfaces environnant ses Å“uvres, celles-ci créent des ambiances lumineuses et enveloppantes. Notamment imprégnées de culture religieuse, entre littéralité et distance ironique, les Å“uvres de Dan Flavin engendrent de l’aura. Au fil de son travail, les petites ‘icônes’ de Dan Flavin sont ainsi devenues de vastes sculptures de lumière, puis des architectures lumineuses.
Dan Flavin : monochromes de peinture et lampes colorées, à incandescence, à fluorescence (« néons »)
De 1947 à 1952, Dan Flavin étudie la prêtrise. Expérience qui affleurera d’ailleurs dans ses premières Å“uvres lumineuses. Avec d’un côté l’iconographie mystique de la lumière divine, et de l’autre toute l’ambigüité d’être porteur de lumière (lucifer). Les deux jumeaux (Daniel et David) Flavin rejoignent ensuite l’armée de l’air américaine (1954-1955). Dans la Corée occupée, Dan Flavin est ainsi formé à la météorologie et étudie l’art. De retour à New York en 1956, il fréquente successivement la Hans Hofmann School of Fine Arts (art), la New School for Social Research (histoire de l’art) et l’Université de Columbia (peinture et dessin). En 1959, il est employé au MoMA, où il rencontre la critique Lucy Lippard, et les artistes Sol LeWitt et Robert Ryman. En 1961, la Judson Gallery organise sa première exposition personnelle. Des collages et objets trouvés, son travail s’oriente alors vers les lampes à incandescence et fluorescence.
Installations et sculptures de tubes fluorescents colorés ready made ; minimalisme lumineux et architectural
Ses premières Å“uvres combinent monochromes de peinture et lampes. À l’instar d’icon II (the mystery) (to John Reeves) (1961), icon I (the heart) (to the light of Sean McGovern which blesses everyone) (1961-1962), icon V (Coran’s Broadway Flesh) (1962). Entre miroir de starlette et icône réduite. En 1962, David Flavin décède. Avec the diagonal of May 25, 1963 (to Constantin Brancusi), il abandonne la peinture au profil du seul tube lumineux. Toujours en 1963, the nominal three (to William of Ockham) revendique le minimalisme. Puis les jeux de couleurs et contrastes s’affirment dans son travail. Avec untitled (to Henri Matisse) (1964). Ou untitled (to Barnett Newman to commemorate his simple problem, red, yellow, and blue) (1970), générant des perceptions d’ombres colorées. Ses références à l’art, sacré ou profane, tissent des fonds sur lesquels se détachent ses Å“uvres. Son long hommage (1964-1982) à Vladimir Tatline accompagnera le déplacement vers l’architecture.