Camille HENROT — née le 21 juin 1978 à Paris (France). Vit et travaille à New York (USA).
Camille Henrot est une artiste contemporaine française dont le travail inclut film, dessin, installation, sculpture… Parmi ses Å“uvres les plus connues figure notamment la vidéo Grosse Fatigue (2013), pour laquelle elle aura reçu un Lion d’argent à la Biennale de Venise (2013). Grosse fatigue propose ainsi une mythologique singulière de la genèse de l’univers. L’énonciation (texte rédigé avec Jacob Bromberg) en est slamée, scandée par Akwetey Orraca-Tetteh. Sur une musique de Joakim. « In the beginning there was no earth, no water – nothing. There was a single hill called Nunne Chaha. 
In the beginning everything was dead. » Et les images se succèdent, s’ouvrent dans des fenêtres, comme un long plan séquence de captation d’écran d’ordinateur. Actuellement, le travail de Camille Henrot est représenté par la galerie kamel mennour (Paris, Londres), la Metro Pictures (New York), la König Galerie (Berlin), notamment.
Camille Henrot : vidéo, film, musique… La conjugaison ludique de l’expérimental et du mainstream
Camille Henrot a étudié le Cinéma d’Animation à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (diplômée en 2002). Ses premières vidéos et animations manifestent déjà un attachement à la science-fiction. À l’instar de Metawolf (2002), clin d’Å“il rock & roll aux productions mainstream hollywoodiennes. Avec grattage de pellicule. Tandis qu’en 2007, sa vidéo A Mountain For President, est produite par le label Tigersushi, avec la participation du musicien Sébastien Tellier. Autrement dit, Camille Henrot cultive les interdisciplinarités, entre cinéma, musique et art contemporain. Représentative à ce titre d’une génération désireuse de redéfinir les antagonismes entre arts expérimentaux et industries culturelles. En 2009, la galerie kamel mennour organise son exposition personnelle « Egyptomania ». Et en 2010, elle est nominée pour le Prix Marcel Duchamp.
Films, installations, spatialisations typologiques et mémorielles : une exploration du désir de comprendre
En 2012, Camille Henrot effectue une résidence à New York (ISCP – International Studio & Curatorial Program). Suite à quoi, en 2013, elle est récipiendaire d’une bourse de recherche au Smithsonian (Smithsonian Artist Research Fellowship, Washington). Ce qui lui permet de créer la vidéo Grosse Fatigue. À partir, notamment, des éléments d’archive de la prestigieuse institution d’histoire naturelle. Cultivant un art ludique, Camille Henrot conjugue typologies scientifiques et approches intuitives. Avec l’installation immersive The Pale Fox (2014), elle poursuit l’exploration du désir de compréhension, via une spatialisation bric-à -brac. Incluant ainsi une distance critique vis-à -vis de cette dévorante curiosité synthétique. Ce qui peut aussi résonner avec l’Atlas mnémosyne de l’historien Aby Warburg. Constructions mémorielles, typologies, réseaux et architectures mythologiques… Le travail de Camille Henrot explore les structures cognitives et sensitives. Il fait l’objet de nombreuses expositions internationales. Dont une carte blanche au Palais de Tokyo (Paris), sur le dernier trimestre de 2017.