Anthony MCCALL — né le 14 avril 1946 à Londres (Royaume-Uni). Vit et travaille à New York (USA).
Anthony McCall est un artiste contemporain britannique dont le travail consiste essentiellement en sculptures de lumière. Depuis près de cinq décennies, Anthony McCall traite ainsi la lumière comme un solide, doté de consistance, auquel il donne des formes. En 1973, sa pièce Line Describing a Cone sculpte ainsi une forme lumineuse, matérialisée par du brouillard. Dessins, films, environnements et installations architecturales viennent également s’adjoindre au travail d’Anthony McCall. Ses Å“uvres créent un art en forme d’expériences de perception. Actuellement, le travail d’Anthony McCall est représenté par la Galerie Martine Aboucaya (Paris), la Sean Kelly Gallery (New York), la Galerie Thomas Zander (Cologne), la Luciana Brito Galeria (Sao Paulo), notamment.
Anthony McCall : de la performance filmée aux sculptures et installations de lumière solide (solid-light)
Anthony McCall a d’abord étudié le design au Ravensbourne College of Design and Communication de Bromley, près de Londres (1964-1968). Ses premiers travaux sont tournés vers le film et la performance. Il commence par créer des performances en intérieur : Fire Event I, II, III, IV (1971). Puis, se rapprochant du Land Art, il produit dès 1972 des performances en plein air. Avec Maud Heath’s Monument, Landscape for White Squares I, II, Landscape for Fire I, II, III, Smoke Without Fire, Earthwork… Feu, lumière, fumée, brouillard… Aux performances s’adjoignant les captations et projections, de films, de diapositives. Avec des pièces comme Stages (1971) ou Circulation Figures, Miniature in Black & White, Streaks, Slit Scan, Earthwork, Landscape for White Squares (1972). En 1973 s’opère la jonction entre brouillard et projections lumineuses via Line Describing a Cone. Å’uvre à laquelle succèdent, en 1974, Conical Solid, Partial Cone, Cone of Variable Volume…
Sculpture d’intangibles : lorsque le visuel devient haptique et donne une forme tactile
Les films de lumière solide d’Anthony McCall se composent de figures simples : lignes et cercles sculptent ainsi le faisceau directionnel. Projeté dans l’espace, les spectateurs se trouvent à leur tour inclus dans le solide de lumière, pouvant modifier les formes générées. Jouant sur la dimension haptique, les sculptures de lumière solide donnent envie de toucher ou saisir la lumière, avec les mains. En 1977, Anthony McCall participe à la Documenta de Cassel. À la fin des années 1970, Anthony McCall quitte cependant la scène de l’art contemporain. Pour mieux y revenir en 2003, avec la pièce Doubling Back. À la pellicule argentique s’est alors substituée une projection numérique et aux fumigènes des brumisateurs. Le tout formant de fines courbes ondulantes, des nappes de lumières ondoyant telle une soie lumineuse. Retour accueilli avec un enthousiasme international, son travail ne cesse depuis lors de faire l’objet de nombreuses expositions personnelles.