Communiqué de presse
David Evrard et Sammy Engramer
Country Party
La réalisation de l’exposition «Country Party» est le fruit d’une collaboration entre David Evrard et Sammy Engramer. Initialement conçue en lien avec le projet de construction de «réserves actives» destinées à conserver et à présenter les œuvres de la collection du FDAC de l’Essonne, «Country Party» témoignera, comme chaque exposition de l’Orangerie, de l’intégralité du site de Chamarande transformé pour l’occasion en une «gigantesque partition paysagère» avec la rivière comme portée musicale, comme mélodie et comme refrain.
«Country Party» prend pour point de départ le texte «I am the audience» écrit par David Evrard à l’occasion d’une précédente exposition au domaine de Chamarande «Accords excentriques». Evoquant les différents aspects du parc, sa rivière, les cabanes, les sculptures, les sons, la faune et la flore…, l’artiste y construit une fiction intitulée La machine à Lapsus, où se mêlent une dimension critique, un raisonnement lié à sa propre pratique artistique et une appréhension subjective des espaces. C’est sur un mode quasi musical que le récit se découvre et dont le déroulé reprendrait néanmoins un dispositif architecturé, lui-même équivalent au dispositif de l’oreille interne… Une invitation à une aventure dans laquelle la Juine tient le rôle principal.
Passé cet arrière-plan «manifeste», l’exposition montrera une réalisation formelle monumentale : un navire à trois coques, embarcation improbable, objet contradictoire et ingouvernable conçu par Sammy Engramer et fabriqué par l’Ecole Supérieure du Bois de Nantes. Comme toujours avec cet artiste, l’objet au fini impeccable entretient un rapport très fort avec les jeux de mots, navire littéralement “trimaran” et image surréelle combinée à la «Nef des Fous». Cette sculpture monumentale dédiée à une navigation plus philosophique que pratique, accompagne une cabane inspirée de celles des pêcheurs qu’on observe sur les bords de la Juine.
Cette dernière est construite par David Evrard avec le bois récupéré sur le site. Pour peu qu’on se laisse porter par la tonalité globale de l’exposition, la magie du site et le contexte de l’exposition, on y perçoit des évocations cinématographiques et paysagères qui dépassent largement le seul contexte de Chamarande. Ici il peut s’agir du Mississipi autant que de la Juine… Fabriquée de manière artisanale et «incarnée» elle sera l’objet et le contenant de tous les fantasmes. A la fois image privée du retrait de l’artiste-ermite, et lieu public de l’exposition, espace mental (lieu des projections intimes) autant que représentation archétypale (la cabane, l’abri), ce “lieu” accueillera des objets divers : un puzzle de la topographie de Chamarande, une paire de santiags en verre…
Pour accompagner cette exposition, un vinyle conçu comme un catalogue sonore témoignera de ce qui relève de la performance collective autant que l’exposition, d’une expérience collaborative entre ces deux artistes et leurs univers respectifs.
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