Danielle Vallet Kleiner
Côté court. Artiste invitée
Née en 1958 et diplômée des Beaux-arts de Paris en 1984, Danielle Vallet Kleiner effeuille le film à travers la déclinaison de tous ses supports -argentique, analogique et numérique- comme différentes strates d’espace-temps. Son travail bénéficie d’une reconnaissance internationale.
— Jeudi 6 juin à 20h00
À la fin des années 1980, Danielle Vallet Kleiner s’engage dans une série d’interventions en milieu urbain, choisissant des lieux abandonnés (voies de chemin de fer), des bâtiments voués à la destruction ou provisoirement inoccupés (église, cinéma, piscine). Elle réalise un travail de marquage ou de recouvrement à la feuille d’argent (dispositif d’enregistrement analogue au procédé photographique) et conserve de cet événement une trace photographique et filmique.
Séance présentée par Jean-Pierre Bertrand, artiste (sous réserve)
Église boulevard Sérurier, 1988-1991, 6’
Point géographique 2511925003, 1988-1991, 6’
Eden cinéma, 1988-1997, 3’
Piscine rue de Trévise, 1989-1997, 4’40
Istanbul Heksinki (La traversée du vide), 1997, 43’
Suite à son intervention à Vilnius sur le pont Zveryno Tiltas en août 1991(«Paris-Berlin-Vilnius»), Danielle Vallet Kleiner entreprend en avril 1994 un voyage de six mois le long d’une ligne imaginaire à l’extrême de l’Europe (dont le centre cette fois est Vilnius), d’Istanbul à Helsinki, traversant cet espace flou que la nouvelle terminologie eltsinienne nomme «l’étranger proche».
Au cours de cette traversée de six mois elle réalise une suite d’interventions à la feuille d’argent, et autant d’expositions dont les lieux lui sont dictés par le voyage. Elle en rapportera aussi un livre et un film qui feront partie de son installation créée pour la Documenta X en 1997 à Kassel.
— Vendredi 7 juin à 22h00
La Semaine du putsch (Août 1991 Leningrad -Vilnius).
Projection de photos prises pendant la semaine du 19 au 25 août 1991 à Vilnius et Leningrad, au moment du putsch de Moscou et de la déclaration d’indépendance de la Lituanie.
Présentée par Joël Savary.
Après des activités de curateur indépendant puis conseiller aux arts plastiques au ministère de la culture, Joël Savary a été attaché culturel en Amérique du Nord de 2002 à 2010 avant de rejoindre le ministère des affaires étrangères.
Chemins qui ne mènent nulle part, 2007, 65’
«Chemins qui ne mènent nulle part est composé de quatre parties correspondant à plusieurs endroits sur la Terre, autrement dit à plusieurs voyages. La première partie « Paris-Berlin-Vilnius » a été tournée en 1991. La seconde, « Paris USA », en 1998. La troisième « Tokyo » en 2003. La quatrième et dernière partie, intitulée « Finalmente » a été tournée en Patagonie en 2006. Ce qui est raconté, c’est le monde, c’est l’effet-monde de toute parcelle de monde.»
Jean-Christophe Bailly
— Samedi 8 juin à 20h00
Escape from New York, 2001, 60’
Le dispositif du film constitué par le montage inversé de onze séquences de durées parfaitement symétriques, est une véritable anamorphose du temps.
Présenté par Céline Flécheux.
Maître de conférences en esthétique à l’université Paris Diderot. Ses travaux portent essentiellement sur le rapport entre art et philosophie (L’Horizon, des traités de perspective au Land Art, PUR, 2009). Elle contribue régulièrement à plusieurs revues.
— Dimanche 9 juin à 22h00
Erevan-moscou // partition.last, 2010, 43’
Le Caucase est la limite géographique et politique de ce voyage en l’Arménie et en Géorgie, dont l’itinéraire et son inaboutissement sont le sujet même du film.