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Cosa Mentale. Art et télépathie au XXe siècle

L’exposition «Cosa Mentale. Art et télépathie au XXème siècle», au Centre Pompidou-Metz, propose de relire l’aventure récente de l’art à partir de la fascination des artistes pour une transmission directe de la pensée et des émotions. Pascal Rousseau, historien de l’art contemporain, a pensé ce catalogue comme un livre de référence sur le sujet.

Information

Présentation
Pascal Rousseau
Cosa Mentale. Art et télépathie au XXème siècle

Art et télépathie: ce sont là deux termes que l’histoire de l’art moderne a rarement eu l’occasion de croiser. C’est pourtant une piste incroyablement riche et inédite pour comprendre les transformations de l’art au XXème siècle. Réunissant une centaine d’œuvres convoquant une grande diversité de médias (peintures, dessins, sculptures, photographies, vidéos, films et installations), l’exposition «Cosa Mentale. Art et télépathie au XXème siècle» propose de relire l’aventure récente de l’art à partir de la fascination des artistes pour une transmission directe de la pensée et des émotions. Sous cet angle, le projet de l’avant-garde est moins de défaire le grand mensonge de la peinture (le trompe-l’œil) que d’inventer une nouvelle relation, immédiate, entre l’artiste et le spectateur.

Suivant un parcours chronologique allant du symbolisme à l’art conceptuel, Cosa Mentale retrace l’histoire d’une utopie trop méconnue et pourtant majeure des avant-gardes du XXème siècle: le devenir télépathique de l’art à l’ère de la révolution immatérielle des télécommunications. A partir des œuvres de quelques grands artistes de la modernité, d’Edvard Munch à Vassily Kandinsky, de Joan Miró à Sigmar Polke, l’exposition montre comment ce fantasme d’une projection directe de la pensée, balayant les conventions du langage, aura un impact considérable sur la naissance des premières formes d’abstractions, mais aussi, de façon tout aussi surprenante, sur le surréalisme et son obsession pour le partage collectif de la création et la libération des automatismes.

Professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université Paris-1, Pascal Rousseau est spécialiste des avant-gardes historiques et des débuts de l’abstraction, des liens entre imaginaires, sciences et technologies dans la culture contemporaine (XX-XXIème siècles). Il a été notamment le commissaire des expositions «Robert Delaunay. De l’impressionnisme à l’abstraction» (Centre Pompidou, 1999) et «Aux origines de l’abstraction. 1800-1914» (musée d’Orsay, 2003).

Catalogue de l’exposition «Cosa Mentale. Art et télépathie au XXème siècle» au Centre Pompidou-Metz du 28 octobre 2015 au 28 mars 2016 (cliquer ici pour voir l’annonce de l’exposition sur parisART)

Sommaire
Auras
— «Objectiver le subjectif». Le symbolisme et l’extériorisation de la psyché
— «Un art cogitationnel». Cubisme, «perspective mentale» et matière grise
— «Radioscopie cérébrale». Futurisme, communication sans fil et «précipités psychiques»
— «Formes-Pensées». L’abstraction et la psychographie du «plan mental»

Champs magnétiques
— «EEG». Ecriture automatique et appareils enregistreurs
— «Mise en commun». Transmission de pensée et «collectivisation des idées»
— «Ceci est la couleur de mes rêves». Instantanés de la pensée et photographie
— «Une télépathie du silence». L’espéranto et l’inconscient cinématographique

Mind expander
— «Folklore planétaire». La cybernétique ou le règne des hyper-connexions
— «Phrénoscopie». Le bruissement de la pensée et la musique des électrodes
— «L’âge neuronal». L’extase psychédélique et les «circuits du cerveau»
— «From outer space to inner space». Les «capsules de conscience» de la nouvelle architecture

Télépathie
— «Ideas in the air». Réseaux d’artistes et communauté des œuvres
— «Interspecies». Le trouble des genres et le dialogue des espèces
— «Directly from head to head». L’abandon du langage et la dématérialisation de l’art
— «Contact». Télépathie et «activisme attentionnel»

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