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Consuming Myths

25 Avr - 14 Juin 2008
Vernissage le 25 Avr 2008

A l’image de la madeleine de Proust, les oeuvres de Gayle Chong Kwan réactivent nos souvenirs par le goût. A travers la série de photographies présentées, il invite le public à une dégustation visuelle où les paysages ont des allures de paradis gourmand et où la Tour de Babel ressemble à une montagne de viande séchée.

Communiqué de presse
Gayle Chong Kwan
Consuming Myths

La galerie Kernot Art en collaboration avec Adrien Pasternak,  présente, après la Tate Britain à Londres, le MAC de Birmingham (Angleterre) et la Fondazione Pistoletto à Biella (Italie), la première exposition personnelle de Gayle Chong Kwan en France. Pour cet événement la galerie a recueilli une sélection de sept photographies extraites de la série Cockaigne réalisée par l’artiste en 2004 et commissionée par l’Agence internationale de photographie Autograph ABP de Londres, de dix pièces extraites de la série Veduta Romantica, l’œuvre Atlantis de 2007 et un travail récent conçu en 2008 pour l’exposition.
 
Gayle Chong Kwan explore la sociologie du sensible, mettant en relation les individus grâce à l’évocation du souvenir par la stimulation sensorielle. Dans les œuvres de l’artiste, comme avec la célèbre «madeleine», notre mémoire resurgit du goût des aliments qui sont utilisés avec la photographie, la vidéo et l’installation comme medium de sa recherche visant à la reconstruction d’une identité culturelle.
 
La série Cockaigne réalisée lors du séjour de l’artiste dans la résidence du Chinese Arts Centre, est inspirée au mythe du Paradis gourmand du XIVe siècle et de celui du pays de Cocagne. Ce lieu imaginaire de la littérature populaire, Paradis gastronomique et du «dolce far niente», est décrit par les frères Grimm comme le lieu du désir interdit à l’homme où les maisons sont faites d’aliments et les fleuves de miel. Babel composé de viande séchée fait référence à la Bible et à la folie de l’homme qui voulait atteindre le ciel ; dans toute la série les appels à l’histoire de l’art sont évidents : La tour de Babel de Pieter Brueghel et Sea of Ice de Casper David Friedrich pour l’œuvre New Atlantis.
Dans ses paysages romantiques, le doux se confond avec le dégoûtant et le plaisir avec l’excessif pour représenter la métaphore de la consommation dévoratrice de l’homme de son monde, l’altération des villes et de la société causée par le tourisme.

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