Exposition collective, « L’Art et la Matière » livre un aperçu de la ligne éditoriale défendue par la galerie Mouvements Modernes. Réunissant les Å“uvres d’une vingtaine d’artistes designers, « L’Art et la Matière » présente des pièces ayant toutes en commun la valeur accordée à la corporéité des réalisations. Et prenant ses quartiers d’été pour un mois au 54 rue Mazarine (VIe arrondissement), Mouvements Modernes déploie un dialogue en quatre moments. Au fil des quatre espaces qui structurent la galerie. Comme annoncé lors du PAD 2019, Constance Guisset fait partie des designers ayant récemment intégré Mouvements Modernes. L’exposition « L’Art et la Matière » sera ainsi l’occasion de découvrir ses liseuse et lampe à Poser Cosme (2019). Ainsi que la sculpture en verre Sway 3 (2018) de Nadège Desgenétez, dont le travail fera l’objet d’une exposition monographique en octobre prochain.
Exposition « L’Art et la Matière » : quatre décennies de design contemporain
« L’Art et la Matière » sera également l’occasion de découvrir deux sculptures (Out of Frame, 2018) de Mathias Kiss. Quant à Daniela Busarello, artiste italo-brésilienne architecte de formation, l’exposition en présentera quelques Paysages Intérieurs ou Manifestes. Soient des assemblages de différents résidus urbains, sur toile de coton. Tel Tempo Landscape I (2018), réunissant des fragments de verre, brique, granite rose, sable, cire d’abeille… Au côté de ces quatre créateurs nouvellement intégrés, les visiteurs pourront également éprouver la vitalité de la céramique contemporaine. Via les grès concentriques du britannique Matthew Chambers. Ainsi que les dentelles sérielles du coréen Sejin Bae. Ou encore les massives tables-sculptures d’Armelle Benoit. Avec leurs allures érodées d’acier à la peinture grattée. Sans oublier les vases aux accents un peu brutalistes de Turi Heisselberg Pedersen (Faceted Shape, 2019). Contrebalancés par les porcelaines et grès sensuels de Harumi Nakashima et Eva Hild.
Mouvements Modernes : de Neotu à aujourd’hui, une synthèse estivale
Épure des formes géométriques, « L’Art et la Matière » permettra également de retrouver l’armoire Leone (1989) du designer Martin Szekely. Une sobriété à laquelle viendra répondre, par la luxuriance, un ensemble de sept vases (1988) en verre coloré du designer tchèque Borek Sipek. Arborant des rondeurs tout aussi joyeuses, la table Barbara (1988), du duo Elizabeth Garouste et Mattia Bonetti, prolongera la reviviscence de la galerie éditrice Neotu. Et ce, aux côtés de six chaises Kolton (1988), co-créées par Pierre Staudenmeyer et Julio Villani. Fondée en 2002 par le co-directeur de Neotu — Pierre Staudenmeyer (1952-2007) —, la Galerie Mouvements Modernes ne cesse d’explorer le design contemporain. Là où il s’hybride avec l’art et les métiers d’art. Exposition plurielle, « L’Art et la Matière » embrasse ainsi quatre décennies d’influences mêlées. Un entrelacs fécond, savamment tissé par Sophie Mainier Jullerot, directrice de Mouvements Modernes.