L’exposition « Considérer le Monde » au Musée d’art moderne et contemporain de Saint Étienne Métropole invite à redécouvrir ses collections à travers un parcours thématique qui mêle peinture, dessin, sculpture, installation et photographie. De médiums, de nationalités et d’époques variés, les plus de trois cents œuvres de cent soixante-dix artistes témoignent des multiples façons de restituer le monde.
« Considérer le Monde » : les multiples façons adoptées par les artistes pour restituer le monde
A l’occasion de son trentième anniversaire, le Musée d’art moderne et contemporain de Saint Étienne Métropole propose un parcours à travers sa collection, pour en explorer toute la richesse et la diversité. L’exposition privilégie un classement des œuvres qui en soit ni chronologique ni réparti par discipline. A la place est proposé un dialogue entre des époques et des techniques différentes, qui permet de révéler des liens par ascendance, par influence et par affinité.
Le titre de l’exposition, « Considérer le Monde », renvoie à son ambition : témoigner du renouvellement permanent des façons qu’ont adoptées les artistes, du XVIe au XXIe siècles, pour restituer le monde. Le parcours fait se succéder différentes thématiques, comme autant d’angles de lecture des collections du musée. La première partie, intitulée « La Mécanique de l’Art » revient sur la forte influence qu’ont exercée les évolutions industrielles et techniques et les modes de reproduction nés de la société de consommation sur la création plastique. En témoignent les tableaux La Partie de campagne de Fernand Léger et Le dernier whisky de Bernard Rancillac et la photographie Jeune fille sur le coffre d’une automobile tchèque de Vaclav Jiru.
Un parcours thématique fait dialoguer Bernard Rancillac et Fernand Léger, Frank Stella et Pierre Soulages
La partie intitulée « Entre quête du minimalisme et matériau en question » s’intéresse aux artistes qui, à la fin des années 1930, ont choisi de placer le matériau au centre de leur pratique. On redécouvre ainsi des tableaux de Pierre Soulages comme Peinture 10 janvier 1964 qui font de la lumière leur matériau principal. Les tableaux de Frank Stella comme Agbatana II illustre un minimalisme qui explore les relations chromatiques à travers des formes géométriques simples.
Plus loin, c’est le retour au primitif, vecteur d’une réflexion sur la mémoire et sur la vanité du monde, qui est illustré par l’installation monumentale de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen intitulée From the Entropic Library tandis qu’une salle où se côtoient une huile sur toile du XIXe siècle peinte par le paysagiste lyonnais François-Auguste Ravier et des œuvres d’artistes de l’Arte Povera témoigne d’une volonté de retour à la nature.