Lieu
Confluences
Communiqué de presse
Dans notre monde d’images, parfois asphyxiantes à force d’être envahissantes, Anouchka plonge, en apnée, sans jamais se satisfaire des évidences. Son regard s’aventure à jouer les architectes et élabore des constructions picturales que son appareil nous révèle. Ses photos tableaux nous racontent le cheminement de sa perception du monde, depuis un flou proche de la noyade, où l’eau semble liquéfier la réalité jusqu’à sa rencontre fondamentale avec l’hêtre humain.
Anouchka interroge ses propres images comme un ethnologue s’intéresse à une espèce inconnue, se fait aventurière pour défricher le sens de leurs reflets fantasmagoriques. Et plus elle avance dans son enquête, moins ses photos sont liquides. Au flou de vérités masquées, à la transparence de fantômes hérités, perce un espoir de net. Comme un germe de vie transperce la croûte terrestre, ses photos pénètrent les mensonges ressassés qui contaminent notre quotidien, nous interdisent de percevoir la réalité nue. Net de la vérité incisive qui révèle la réalité.
L’inconscient la mène ainsi par le bout des yeux —comme elle aime à dire— jusqu’au pied de l’hêtre humain, en pleine froidure hivernale. Anouchka se laisse surprendre par la vision qui s’impose. A tout de suite l’intuition d’une rencontre fondamentale, fondatrice. Pendant plus de deux ans elle va interroger cette présence qui l’interpelle, ce pied, cet hêtre aussi planté là qu’elle se sent déracinée de son présent. Ses photos vont témoigner de son aventure qui la mène d’une enfant sacrifiée à une femme pleine de sève, gourmande de vie.
Apprenant peu à peu qui est cet arbre, elle découvre pas à pas ses racines. Quand il se révèle hêtre elle se devine humaine ; son enthousiasme la porte à le travestir lui ce semblable si différent… sans l’abattre. Au contraire, c’est l’écharde de leur histoire qui révèlera la nature de chacun. Celle qui déchire toute tentation de comparaison toujours meurtrière ; celle qui enseigne le respect de chacun dans sa différence, sa nature propre, son unicité.
Alors la sève de l’existence peut battre au rythme de la respiration de l’hêtre et de l’humaine, dans la légitimité d’être, soi.
Dans sa rencontre avec l’hêtre humain, quelque chose s’est incarné pour Anouchka. Elle est devenue jardinière de vie, taillant les racines mortifères pour permettre au sang d’alimenter les branches saines. C’est ce pas là , franchi avec un arbre, que danse son exposition sur l’hêtre humain.
Infos pratiques
> Lieu
Confluences, Maison des arts urbains
190, boulevard Charonne. 75020 Paris
M° Alexandre Dumas
> Horaires
du lundi au samedi de 14h à 18h (et les soirs de spectacle)
> Contact
T. 01 40 24 16 34
info@confluences.net
www.confluences.net
> Entrée libre