ART

[Conférence] Université Paris I – Panthéon Sorbonne : Scènes invisibles #2 : La nature, paysage ou sujet ?

28 Fév - 28 Fév 2006

Dans le cadre du Temps des Arts de la Rue, «Scènes invisibles» propose une série d’analyses et de témoignages sur le théâtre hors les murs, la danse en jardin, les œuvres plastiques in situ... sur ces formes d’art populaire et contemporain imaginées dans, pour, et avec l’extérieur.

Lieu
Université Paris I – Panthéon Sorbonne

Communiqué de presse
La scène est l’aire de jeu nécessaire au système de représentation qui la suscite. Elle est donc extrêmement dépendante de la dramaturgie – du découpage en scènes – et pourrait bien se résumer à l’endroit précis du jeu, aux planches foulées par les pieds des acteurs.

Mais le théâtre n’a pas toujours lieu sur les traditionnelles «planches du salut»: qu’est-ce qui fait scène quand le théâtre advient dans la rue, et donc, à perte de vue ?
Dans les théâtres «en dur», le cadre de scène accentue la focalisation perspectiviste, sépare la salle de la scène. Quid dans les théâtres «en mou»?

On dit que le paysage est une invention de la nature. Jusqu’au XIIe siècle, le peintre occidental chrétien refuse de la montrer. Il faut adorer le Christ, la Vierge et les Saints… sur fond d’or. L’espace divin n’est pas l’espace terrestre.

Ce n’est que vers 1300 que le florentin Giotto opère une sorte de révolution picturale: l’espace réel est représenté par deux plans dorés et un chemin bordé d’arbres.
Paysage au lointain, comme fenêtre ouverte sur le monde. L’apparition du paysage comme sujet du tableau est plus tardive (début du XVIe siècle).

Intervenants
Gilles A. Tiberghien, (philosophe et universitaire), avec Phéraille (directeur artistique de la Cie Le Phun) et Daniel Larrieu (directeur artistique de la Cie Astrakan)

— Gilles A. Tiberghien parlera de la place de «l’art dans la nature» et de «la nature dans l’art», de la façon dont la nature travaille la réalité artistique.

Spécialiste du Land art, il présentera ceux qui modèlent le paysage: des paysans, premiers paysagistes contemporains, aux artistes qui emballent, habillent, découvrent la nature comme Richard Long ou Denis Oppenheim.

Phéraille, figure emblématique des arts de la rue, a depuis longtemps investi des sous-sols et squatté des jardins. De «La Vengeance de semis», installations proches du Land art, aux «Gûmes», parcours végétal en plein air, la troupe introduit ses jardins potagers dans l’espace urbain.

— Phéraille nous dira pourquoi les végétaux et autres Jardins flottants l’inspirent autant.

— Daniel Larrieu expliquera en quoi sa danse s’inspire de la nature, en s’appuyant notamment sur «Marche, danses de verdure». Au XIXe siècle, le retour à la campagne traduisait un regain d’intérêt pour le folklore…

Depuis le début des années 80, Daniel Larrieu crée en salle aussi bien qu’en ville ou dans les jardins. Pourquoi la verdure intéresse ce créateur contemporain: sens de la composition paysagère ou envie de danser à l’écart des bouillonnements urbains ?

Infos pratiques
> Lieu
Université Paris I – Panthéon Sorbonne
Amphithéâtre Lefebvre (Galerie Dumas)
Entrée place de la Sorbonne
1, rue Victor Cousin. 75005 Paris
M° Cluny-Sorbonne
> Horaire
19h-21h
> Contact (Inscription indispensable)
01 55 28 10 10
Entrée libre

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