Marie-Laure Cazin
Rafraîchir le cinéma
Marie-Laure Cazin pratique la photographie, l’écriture et le cinéma, en privilégiant les aspects transversaux, notamment par l’utilisation des nouvelles technologies. Ses thèmes de prédilection sont le désir et l’énigmatique, par lesquels elle traite d’une vision du monde partagée entre la réalité mentale et physique.
Dans Les histoires de la tache I (production Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, 2003), son premier film, des photographies sont mises en mouvement par le logiciel de restauration de film Retouche conçu par le laboratoire L3i de l’Université de la Rochelle. Ce logiciel étant capable d’analyser le déplacement des pixels d’un photogramme à l’autre, Marie-Laure Cazin l’utilise en vue de «restaurer» les mouvements de ses personnages. Il génère ainsi des images imparfaites, où les mouvements des acteurs s’accompagnent d’un léger nuage de pixels, qui tel un essaim de couturières, cousent ensemble l’ancienne image et la nouvelle.
Le résultat est une reconstitution du réel, une vision mêlée d’incertitudes de par sa matière même et la fragilité du mouvement dans l’image. Cette technique est réutilisée et améliorée dans le second volet, Blossom, Les histoires de la tache II, de même qu’une attention toute particulière a été apportée au traitement de la «bande son du mouvement» créée en collaboration avec le compositeur Andrea Cera (production Atopic, Ars Numerica, Le Fresnoy, 2006).
Marie-Laure Cazin poursuit actuellement la réalisation de All Saints’ Day, Les histoires de la tache III, un nouveau film dans lequel la vitesse de déroulement de l’image et sa colorimétrie varient en fonction de la voix off et des dialogues.
L’Artiste
Marie-Laure Cazin est née en 1969, elle vit et travaille à Paris.
Infos pratiques
18h30
T. 01 42 34 97 00
info@ensad.fr
Entrée libre