Communiqué de presse
Vincent Ganivet
Concrete Stone
Dans les sculptures et les installations de Vincent Ganivet, les éléments persistent, remontent à la surface et fonctionnent à vide. Paradoxalement, son artillerie lourde est mise au service d’effets infimes et déceptifs.
Quoi de plus anodin que cette poignée de poussière éparpillée sur une plaque en acier, elle même sanglée autour d’un compresseur, qui se mettent à former un cercle sous le coup des vibrations de la machine?
Quoi de plus banal que ces objets échoués dans une poubelle remplie d’eau sale et leur configuration aux géométries variables qu’ils finissent par composer au rythme des mouvements circulaires du liquide?
C’est que Vincent Ganivet n’hésite pas à saccager la galerie, tout en poésie. On se rappelle de ses dégâts des eaux qu’il installe au plafond, de ses feux d’artifice, de ses dégringolades de parpaings selon le principe du domino, ou encore de son carambolage de voitures réalisé le temps d’un vernissage rue Louise Weiss.
Chez lui, ça fuit, tâche, tombe, court-circuite ou explose. Et puis de temps en temps, ça marque une pause et se transforme en une architecture fragile qui menace à tout moment de s’effondrer.
critique
Concrete Stone