Philippe Katerine
Comme un ananas
Philippe Katerine n’a pas fini d’être libre. Il imagine une exposition en tranches, découpée en plusieurs salles. «Comme un ananas» nous fait découvrir cet artiste inclassable sous de nouvelles facettes.
Si on le connaît avant tout comme chanteur, Philippe Katerine s’exprime également dans différents univers: le cinéma, la danse ou encore les arts plastiques. «Disparaître pour mieux réapparaître», Philippe Katerine s’y exerce régulièrement dans ses clips, ses concerts où il se travestit en reine d’Angleterre, basketteurs, ou pape pour délivrer bonnes paroles ou vices.
Dans son journal graphique «Doublez votre mémoire», paru en 2007 aux éditions Denoël, Philippe Katerine commentait ses souvenirs en mêlant dessins, textes et collages.
Pour son nouveau projet, Philippe Katerine prolonge sa délirante introspection, mais pas seulement: avec le recul et la prescience qui le caractérisent, il observe le monde qui nous entoure. Comme son titre ne l’indique pas, «Comme un ananas» évoque notamment un sujet cher à l’artiste: les acteurs de la vie publique, qui entrent et sortent de nos vies. L’exposition débute par une série de dessins intrigants présentés en diptyques: le premier est le portrait d’une personnalité dans une situation incongrue, dans le second, le sujet disparaît. L’exposition se poursuit avec des apparitions dignes de l’imprévisible Philippe Katerine.
Au fil d’un parcours initiatique, le visiteur traverse plusieurs salles comme autant d’univers mental, sensoriel et musical. À travers ces jeux d’absences et d’indices, l’artiste ouvre une réflexion étonnante et profonde sur les apparences. En creux, c’est à un portrait de l’artiste qui apparaît, miroir de chacun d’entre nous.