La vente aura lieu les 17, 18 et 19 novembre prochains au Théâtre Marigny, à Paris. En février, la collection faramineuse d’objets d’art qu’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé avaient entrepris de constituer ensemble dans les années 1960 avait déjà commencé de se disperser, rapportant près de 373 millions d’euros. On avait alors parlé de «La vente du siècle».
Et en effet l’engouement des deux hommes pour l’art fut à la hauteur de leurs moyens. Passionnés par l’art du XXe siècle, ils avaient fait l’acquisition ensemble d’œuvres des arts décoratifs, des arts premiers, de tableaux de Matisse ou de Picasso pour ne citer qu’eux.
Guidés par des marchands amis, s’inquiétant d’avantage du niveau et de la qualité de l’œuvre, ils rassemblèrent dessins et tableaux du XIXe, estampes japonaises, bijoux et orfèvrerie, mobilier, sculptures et céramiques. Des livres font également partie de leur collection.
A la mort d’Yves Saint Laurent, Pierre Bergé a entrepris sa dispersion. La collection n’a-t-elle de sens que pour son collectionneur? Pierre Bergé semble l’estimer. La cohérence de l’ensemble guidée par le goût des deux hommes ne peut sans doute tout à fait demeurer sans leurs regards, eux qui aimaient, dit-on, à dialoguer devant ces objets.
De nombreuses œuvres seront donc encore exposées du 12 au 16 novembre chez Christie’s France, avenue Matignon, avant d’être proposées à la vente. La pièce principale devrait être une gouache de Fernand Léger exécutée en 1949 : Les Travailleurs au repos, estimée entre 80 000 et 120 000 euros.
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