Grégory Parsy, Camille Debons, Antoinette Parrau, Erwan Mevel, Nicolas Prioux, Briac Leprêtre, Patrice Poch, Bertand Pincemin, Sophie Glade, Parsy & Debons Design, Olivier Chaos, Atelier Polyhedre, Les M, Mardi Noir, Xavier Noiret-Thomé, Julien Lemière, François Marcziniak, Jocelyn Cottencin, Isabelle Arthuis, Flavien Thery, Grégory Jegado, Erwan Maheo.
Collection DMA
Durant le processus de création d’un objet, le designer, ou bien l’artiste, se doit d’agir selon le matériau ou le support qu’il utilise. Plus qu’un processus de création, le designer transforme la matière pour en faire un objet. Ainsi ce matériau relèvera de l’identité de l’objet que le designer souhaite créer. Le matériau justifie ainsi l’objet. Une utilisation novatrice des techniques et des matériaux, dans la réalisation d’un objet, constitue le principal défi de la pratique du design. Cette exposition montre la mise en collaboration des diverses pratiques des métiers d’art, du design, des arts plastiques, ou bien du Street art.
Après trois ans d’existence et plus d’une dizaine d’expositions et d’interventions, DMA Galerie montre le chemin déjà parcouru en exposant la collection au grand public. Cette plate-forme s’adresse certes aux professionnels, afin de les réunir, mais aussi au public, pour lui faire découvrir des aspects du design parfois ignorés. On se figure le design habituellement à travers les produits standardisés de l’industrie ou les coups d’éclats de quelques stars. Or, il importe également de montrer la complémentarité entre le design, l’art et l’artisanat que l’on tend souvent à opposer.
La démarche de DMA n’est donc pas uniquement esthétique mais également politique, au sens large d’une implication dans l’évolution de la société et des mentalités. Il s’agit de revenir sur la division du travail entre artiste, artisan et designer, en montrant leur commune implication dans la fabrique du monde. Il n’est pas non plus question d’opposer ce groupe de créateurs à une industrie uniforme. Le dialogue entre le monde industriel et la culture doit être encouragé.
Le mépris dans lequel les uns et les autres se tiennent parfois aboutit, d’un côté, à une caricature d’art par l’industrie et, de l’autre, à un isolement des artistes préjudiciable à l’ensemble de la société. Il s’agit donc d’abattre les frontières qui empêchent la création de puiser à des sources multiples, sans pour autant sombrer dans le pastiche éclectique et le kitsch post-moderne.