Présentation
Sous la direction de Katia Baudin-Reneau
Cocktail Designers
Ce premier catalogue du collectif de designers français (Lionel Mazelaygue, Olivier Vadrot, architectes et designers, et Olivier Huz et Claire Moreux, designers graphiques), qui rassemblent sous un même nom architecture, scénographie, commissariat d’expositions, direction artistique, graphisme, création sonore, est édité suite à l’exposition «Cocktail» présentée à La Chaufferie, galerie de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, en 2006.
Extrait de «Cocktail Designers — Portrait de groupe», par Olivier Reneau
«Au démarrage de Cocktail Designers, il y a deux entités, elles-mêmes composées de deux individualités. Au total, quatre personnes. Trois hommes, une femme. Tous avec un pied d’attache à Lyon. Les uns et les autres ont un jour décidé de se regrouper au sein d’un projet bâti autour d’un même désir de design. Une signature à huit mains. Dans l’anonymat d’un nom générique : Cocktail Designers.
Mais en fait, aucun d’entre eux n’est réellement designer, tout du moins de formation. Au sens français du terme, entendons. Disons qu’ils envisagent plutôt ce statut dans son interprétation anglo-saxonne qui veut qu’un champ sémantique spécifique soit accolé à ce terme, histoire de mieux préciser le champ d’activité : ainsi graphiste devient designer graphique (graphic designer), styliste se transforme en designer de mode (fashion designer). Pour autant, quelques subtilités comme furniture designer n’ont pas encore de traduction dans la langue française. Donc oui, ils sont bien designers et designent d’ailleurs toutes sortes de choses. […]
Architecture, scénographie, commissariat d’expositions, direction artistique, graphisme, création sonore… autant de pratiques et de compétences qui s’activent toutes selon un principe de design. Et qui de surcroît génèrent un incroyable cocktail de savoirs. D’où Cocktail Designers. […]
Au-delà d’une logique d’éditeur, Cocktail Designers, comme son nom l’indique bien, est avant tout un formidable attribut patronymique pour signer des projets dont la paternité, et plus encore le statut, qu’il fasse appel au langage de l’art, de l’architecture ou du design, échappe à toute classification ou enfermement qui risquerait d’en brider la portée.»