Le projet « Co-Mutations » est la nouvelle édition du parcours d’art contemporain en vallée du Lot que la Maison des arts Georges & Claude Pompidou, centre d’art contemporain de Cajarc, organise chaque été. L’édition 2017 se veut un festival d’art contemporain dédié au numérique.
Un parcours d’art contemporain en vallée du Lot
Sous une forme de balade, le festival d’art contemporain relie les Maisons Daura à Saint-Cirq Lapopie, où les artistes créent depuis le printemps en résidence, au MAGCP de Cajarc. Chaque artiste expose au centre d’art de Cajarc et dans un autre lieu du département. Disposées dans les superbes paysages et les sites patrimoniaux de la vallée du Lot, les Å“uvres y forment un vaste terrain de jeux et de propositions critiques.
Marie-Luce Nadal met en lumière la volonté humaine de contrôler la nature
Pour Marie-Luce Nadal, le parcours « Co-Mutations » est l’occasion de poursuivre un travail sur la volonté des hommes de contrôler et de subordonner la nature, une volonté qui se double de fascination pour la résistance et l’indomptabilité que la nature nous oppose. Plusieurs vidéos renvoient à des expériences menées en laboratoire, où Marie-Luce Nadal tente de saisir l’insaisissable, l’air et les autres éléments, pour les maîtriser et les reproduire. Le projet « Co-Mutation » est également un moyen d’aborder les questions du climat et des changements de la nature, qu’ils soient le fait des saisons ou de l’activité humaine. Une vidéo retraçant sa performance du vernissage où elle tente de faire pleurer les nuages témoigne de sa passion pour la météorologie. Au lavoir de Calvignac, l’installation et performance Un courant dont je ne connais pas la source a été réalisée in situ. Marie-Luce Nadal y revient, à travers les lavoirs, sur l’histoire humaine qui s’inscrit dans l’eau. Elle montre comment ces lieux, aujourd’hui abandonnés, étaient des nœuds de la vie sociale et des mines de renseignements, à travers le linge, sur la vie des familles. Et elle s’interroge sur les flux qui aujourd’hui portent les histoires humaines.
Le collectif One Life Remains explore la possibilité plastique du numérique
Pour le collectif One Life Remains, composé d’André Berlemont, Kevin Lesur, Brice Roy et Franck Weber, le festival « Co-Mutations » incite à réfléchir aux rapports d’influences qui existent entre le tangible et l’intangible et entre la nature et la technologie. Aux Maisons Daura, les quatre artistes ont imaginé un jeu vidéo à pratiquer intitulé Jeux invertis qui poursuit leur questionnement sur les propriétés, les limites et les enjeux de ce médium. Le joueur est convié à se déplacer à l’aide d’une manette dans une sorte de matière digitale qui ressemble à de l’eau ou à du sable. Toute activité entraîne des perturbations et remous de la matière qui retrouve ensuite son uniformité. Le dispositif invite ainsi à s’éloigner de la vision de la technologie en tant que support pour envisager questionner la possibilité plastique du numérique.
VOIR également
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