Le projet « Co-Mutations » est la nouvelle édition du parcours d’art contemporain en vallée du Lot que la Maison des arts Georges & Claude Pompidou, centre d’art contemporain de Cajarc, organise chaque été. Avec la science-fiction en filigrane, l’édition 2017 réunit des artistes familiers de la culture numérique.
Un parcours d’art contemporain en vallée du Lot
Sous une forme de promenade, le parcours d’art contemporain relie les Maisons Daura à Saint-Cirq Lapopie, résidences internationales d’artistes où ils créent depuis le printemps, au MAGCP de Cajarc. Chaque artiste expose au centre d’art de Cajarc et dans un autre lieu du département. Installées dans les paysages et les sites patrimoniaux de la vallée du Lot, les œuvres y forment un vaste terrain de jeux et de propositions critiques.
Grégoire Lauvin explore l’espace sonore de la vallée du Lot
Le dispositif Split Soundscape de Grégoire Lauvin, dont la pratique s’inscrit dans le champ des nouvelles technologies, s’intéresse à la transmission en temps réel et à la reconstitution d’un espace sonore. Divisé en deux parties, le projet comporte un volet dédié à la captation et un autre dédié à l’écoute. Grégoire Lauvin a installé en divers points du territoire des microphones qui captent et transmettent en temps réel le son. Ces dispositifs fonctionnent comme des périscopes et sont orientables par le public depuis une installation située à Saint-Martin Labouval, où tous les sons, captés à différents endroits sont restitués. Ce dispositif d’écoute interactif permet au public d’explorer l’espace sonore, que celui-ci soit proche ou éloigné en faisant tourner la partie supérieure du périscope pour entendre des sons dans différentes directions. De cette façon, chaque visiteur construit à travers son exploration un nouvel espace sonore. L’œuvre de Grégoire Lauvin opère ainsi hybridation entre des éléments organiques et la machine, tout en mettant en lumière les capacités d’ubiquité des nouvelles technologies.
Luce Moreau opère une confrontation entre construction humaine et instinct des insectes
Les projets Les Palais et Procession de Luce Moreau opèrent une rencontre entre des constructions de l’imaginaire humain et celles générées instinctivement par des insectes. Contrant l’ordre naturel des choses, l’artiste provoque un comportement déviant chez des abeilles ou des chenilles processionnaires. Pour Les Palais, l’artiste a disposé une dizaine de ruches en différents points de la vallée du Lot, des ruches dans lesquelles les plaques de cire confiées aux abeilles ont été modifiées selon les plans de complexes architecturaux destinés aux humains : le phalanstère, projet de société progressiste imaginé par Charles Fourier au dix-neuvième siècle et la station orbitale conçue par Herman Potočnik au début du vingtième pour permettre de vivre dans l’espace. Les abeilles sont ainsi mises au défi de se libérer de leur instinct pour coloniser et construire ces architectures utopiques.
VOIR également
http://www.paris-art.com/co-mutations/
http://www.paris-art.com/co-mutations-2/
http://www.paris-art.com/co-mutations-4/
http://www.paris-art.com/co-mutations-5/