Pascal Rambert
Clôture de l’amour
Dans une grande salle blanche, une femme et un homme se parlent. Ils évoquent leur séparation, parlent de l’avant et du maintenant. Elle, c’est Audrey Bonnet. Lui, c’est Stanislas Nordey.
Ce spectacle a été écrit pour eux, leur corps, leur façon de dire. Le fleuve ininterrompu des mots, les interrogations «en chaîne», la respiration bloquée, dans une sorte de marathon entre peur et libération: Pascal Rambert nous installe au cœur de ce moment douloureux. Dans la brutalité d’un verbe omniprésent, dans l’incroyable rigueur d’une écriture froide et meurtrière, se déroule un combat à armes égales, et sans merci entre le masculin et le féminin: deux regards, deux silences, deux paroles pour dire la violence d’un amour qui meurt.
Texte, conception et réalisation: Pascal Rambert
Avec Audrey Bonnet et Stanislas Nordey
Scénographie: Daniel Jeanneteau
Parrures: La Bourette
Musique et arrangement de la chanson Happe (Alain Bashung – Jean Fauque) Alexandre Meyer, avec l’aimable autorisation des éditions Barclay/Universal©, Interprétée par le choeur d’élèves de classes à horaires aménagés musique (Collège Pasteur et Conservatoire Edgar Varèse de Gennevilliers)
Lumières: Pascal Rambert et Jean-François Besnard
Repères biographiques
Aujourd’hui directeur du Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National de Création Contemporaine, Pascal Rambert commence à écrire et mettre ses textes en scène en 1982.
En 1984, il crée sa compagnie Side One Posthume Théâtre. De 2004 à 2006, il est artiste associé à Bonlieu-scène nationale d’Annecy. En 2006, il est nommé directeur du Théâtre de Gennevilliers où il succède à son fondateur, Bernard Sobel. Éloigné de tout procédé narratif, Pascal Rambert tente de donner au réel voix et corps, en renouvelant les moyens et les formes de la communauté temporaire qu’est un spectacle. Renonçant aux modes habituels de l’écriture, aux stéréotypes de la fable ou de la mise en scène, il conçoit des spectacles, entre performances et installations, attentifs aux «transformations de réalité».
Profondément imprégné par l’art et la philosophie contemporains, ses œuvres sont des propositions «blanches» où le spectateur est invité à «écrire» à l’intérieur.
Pascal Rambert a d’abord été marqué par Pina Bausch et Claude Régy. Après un passage à l’école de Chaillot avec Antoine Vitez, il alterne l’écriture et la mise en scène, et devient metteur en scène de ses propres pièces. Il travaille aux États-Unis et au Japon, et a enseigné dans plusieurs universités américaines et à l’Institut dramatique de Damas. Pascal Rambert a réalisé plusieurs courts-métrages.