L’exposition « Gridded Whiff » à In extenso, à Clermont-Ferrand, présente des nouvelles sculptures et installations de Clémence de La Tour du Pin, des pièces brutes et d’une grande pluralité de matériaux qui reflètent les dysfonctionnements internes.
Clémence de La Tour du Pin s’intéresse aux dysfonctionnements internes
Les sculptures et installations de Clémence de La Tour du Pin puisent dans les sciences humaines, la religion et la psychologie une inspiration qui nourrit sa réflexion sur les différentes formes de conscience, les dysfonctionnements internes, l’ambivalence spirituelle et émotionnelle et l’état de ruine. En prenant pour point de départ des narrations préexistantes, qu’elles soient tirées de la fiction ou du réel, Clémence de La Tour du Pin s’en sert comme d’une structure dans laquelle elle développe et articule ses idées.
Les réalisations de Clémence de La Tour du Pin se caractérisent par la grande variété de matériaux qu’elles mobilisent. Ainsi la sculpture intitulée amng ppl who reject the mystical state, the only yardstick left for measuring the wll-to-decreate is sadomasochism est-elle composée de plaques d’acier, de laiton, d’anneau de serrage, de vinyle imprimé, de peinture, de café moulu et d’une serviette parfumée ; les sculptures de la série PWF assemble des boîtiers de ventilateur muraux, des chaînes, du latex et de la peinture.
« Gridded Whiff » : des sculptures et installations à la dimension charnelle
Ces matériaux rudimentaires alimentent une esthétique souvent austère, dépouillée et pauvre qui vise à transmettre de façon spontanée une sensation physique, quasi charnelle. Pour cela, les sculptures allient à la lourdeur, à la présence imposante et physique du métal, des éléments liquides et olfactifs. D’aspect sommaire, elles gardent souvent des traces visibles de leur processus de création.