L’exposition « Pour un musée en Palestine – Nous aussi, nous aimons l’art… » à l’Institut du monde arabe, à Paris, présente la collection du futur Musée d’art moderne et contemporain en Palestine : peintures, photographies ou encore bandes-dessinées d’artistes européens et arabes.
« Nous aussi, nous aimons l’art… » : exposition de la collection pour un musée en Palestine
Sous le titre « Nous aussi, nous aimons l’art… » s’expose pour la deuxième fois le projet « Pour un musée en Palestine », après avoir dévoilé une première sélection d’œuvres en février 2017. Lancé en octobre 2015, le projet« Pour un musée en Palestine » a pour but de créer un Musée d’art moderne et contemporain en Palestine, sur le modèle du Musée de l’exil qui avait été imaginé par des artistes internationaux dans les années 1980 en Afrique du Sud pour dénoncer l’apartheid. Comme lui, le projet d’un Musée en Palestine repose sur un principe de collection solidaire, composée de dons d’artistes.
L’exposition « Nous aussi, nous aimons l’art… » témoigne de l’engouement généré par le projet, qui a permis en un an d’étoffer la collection de plus d’une cinquantaine de dons d’artistes européens et arabes pour rassembler aujourd’hui plus de cent quarante Å“uvres. Ainsi s’affirme la viabilité d’un pari qui pouvait sembler irréaliste.
De Viallat et Doisneau à Tardi, Scemla et Koraïchi, la collection du futur Musée d’art moderne et contemporain en Palestine
La collection du Musée d’art moderne et contemporain en Palestine, dont l’ambition est de rivaliser avec la qualité des grands musées internationaux, rend compte des principaux courants de la création contemporaine des cinquante dernières années. Les peintures de Patrick Loste représentent l’abstraction, celles de Claude Viallat, le mouvement Supports/Surfaces et celles d’Hervé di Rosa et François Boisrond, la Figuration libre tandis que le tableau Nativité de Louis Cane, réalisé en 2008, illustre la création actuelle.
Au-delà de la peinture, la collection couvre toutes les autres formes d’expression artistique, de la photographie avec Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Anne-Marie Filiaire et Bruno Fert, à la bande-dessinée avec Jacques Tardi et Titouan Lamazou, en passant par la sculpture avec Robert Scemla qui a offert son Å“uvre Diplôme de fin d’études, l’installation avec celle intitulée Pas à pas de Didier Stephant, la lithographie avec Robert Combas, Rachid Koraïchi et Leonardo Cremonini, et même le cinéma puisque Jean-Luc Godard offrira au Musée d’art moderne et contemporain en Palestine son dernier film actuellement en cours de montage.