Claude Viallat

Communiqué de presse
Claude Viallat
Claude Viallat

La Ville de Béziers programme des expositions de prestige dans l’Espace Riquet durant les mois d’été. Dans les années 1990, il y avait eu Mirò, Cocteau, Zadkine et Lhote, Olivier Debré. En 2007, Béziers réunissait des gouaches, des huiles et des estampes pour la  première rétrospective Poliakoff depuis la disparition de l’artiste en 1969.

L’ exposition 2008 est consacrée aux dernières oeuvres de Claude Viallat. Cet artiste nîmois, membre dans sa jeunesse du Groupe Supports/Surfaces, a exposé bien souvent en Languedoc-Roussillon mais jamais à Béziers. Les oeuvres présentées seront celles de sa production récente afin de montrer l’évolution de son travail.

L’exposition de Claude Viallat à l’espace Paul Riquet rassemble des toiles peu voire jamais montrées. Elles illustrent tous les aspects de l’art de Claude Viallat en jouant sur les correspondances entre de très grands et de petits formats. On découvrira dans cette confrontation que  la somptuosité  et l’intensité de la couleur ne dépendent pas de l’ampleur du format, mais de la matérialité de la couleur et du support.

Une toile de petites dimensions peut ainsi condenser, cristaliser, une charge émotionnelle considérable déclenchée par l’apposition de la forme sur un fond de tissus parfois laissés brut, souvent peints ou marqués par une contre-forme colorée.

Mais les vastes formats jamais exposés, enfin montrés à Béziers, portent la couleur à une saturation qui construit l’espace au-delà de l’oeuvre. La répétition de la forme emblématique qui fonctionne comme la marque de Claude Viallat prend ainsi tout son sens. Elle scande le temps, construit l’espace dans la durée et le peuple. On mesure ainsi que chaque toile participe d’une même oeuvre, d’un grand oeuvre toujours en devenir.

Les données esthétiques de Supports/Surfaces n’en restent pas moins au coeur de ce travail majeur qui, à partir de la déconstruction du tableau en ses éléments structurants, a permis la renaissance de la peinture dont Claude Viallat célèbre l’éternel recommencement.