L’exposition « Human Fly » au LiFE, à Saint-Nazaire, présente un dispositif conçu par Claude Lévêque spécifiquement pour l’espace monumental du lieu. L’artiste, figure majeure de la scène contemporaine française, a créé une œuvre immersive qui bouleverse les repères sensoriels du visiteur. Cette pièce s’inscrit dans la continuité de ses installations in situ, réalisées à partir d’un vocabulaire formel essentiellement composé de lumière et de son et qui génèrent une expérience ambiguë faite de sensations contradictoires.
« Human Fly » : un dispositif immersif de Claude Lévêque
Les dispositifs conçus par Claude Lévêque mettent sous tension les lieux qui les accueillent : ici, l’artiste investit l’alvéole de la base sous-marine de Saint-Nazaire. Son projet est exempt de la dimension onirique qui caractérise certains de ces précédents ; par le biais de l’effet croisé de lumières, de formes et de parasitages sonores qui se manifestent dans l’ensemble de l’espace, il produit des altérations et des désordres sensoriels. Une perturbation qui marque physiquement et mentalement les visiteurs de façon durable, les imprégnant au-delà des limites du lieu.
Claude Lévêque bouleverse les repères sensoriels
Le titre de l’exposition, « Human Fly », reprend celui d’une chanson du groupe de rock américain The Cramps et fait référence à la mouche pour décrire les effets générés par l’œuvre de Claude Lévêque. Cet insecte peut en effet décomposer un mouvement grâce à sa vision à 180° et sa capacité à percevoir presque dix fois plus d’images par secondes que l’être humain. L’aspect sensoriel paroxystique que provoque l’installation au LiFE évoque directement la vision démultipliée de la mouche.