Aube bleue

L’exposition « Aube bleue » à la galerie kamel mennour, à Paris, présente de nouvelles installations de Claude Lévêque qui se confronte au son de la voix, aux espaces épurés et à la couleur chère au romantisme allemand pour évoquer le passage de la vie à la mort.

Claude Lévêque, entre lumière et obscurité, vie et mort

L’exposition constitue la dernière partie d’une trilogie que Claude Lévêque a entamée en 2001 avec « Ende » et continuée en 2004 avec « Ligne Blanche ». Comme dans la première, où la voix de sa mère chantant une chanson de Joe Dassin résonnait dans une salle plongée dans le noir, Claude Lévêque reprend pour « Aube bleue » le principe d’un espace épuré investi par une voix qui semble le modeler.

Le parcours s’ouvre avec l’installation Paradiso : une multitude de grosses ampoules d’un bleu profond gisent, brisées, sur le sol, tout au long d’un mur peint en bleu clair. En utilisant le bleu, l’œuvre de Claude Lévêque fait écho à l’association que faisaient les romantiques allemands de cette couleur à la mélancolie, à l’obscurité qui nous attend tous et au sentiment de vertige face à l’idée de l’infini et de la mort.

« Aube bleue », une évocation du vertige face à l’infini

Il faut franchir un rideau pour atteindre ensuite une salle dans laquelle se dévoile l’installation Aube bleue. Vers un angle de la salle est suspendue une large forme en néon représentant une fleur dont la faible luminosité est la seule source d’éclairage de l’espace. Flottant dans l’air, nimbée de son halo de lumière, la sculpture apparaît comme une vision rêvée tandis qu’une bande sonore diffuse la chanson Mon amie la rose de Françoise Hardy interprétée a cappella par Catherine Deneuve.