ART | EXPO

Claude Closky, Nouvelles peintures

13 Mar - 14 Avr 2007
Vernissage le 10 Mar 2007

Claude Closky présente un ensemble de tableaux issus de trois séries réalisées en 2003, 2005 et 2007.

Claude Closky
Nouvelles peintures

«Claude Closky a réalisé trois séries de tableaux, en 2003, 2005 et 2007. Les images n’y disent pas immédiatement leur nom. La peinture oui, qui s’étale dans une planéité élémentaire. Rappelons qu’après s’être un temps assez court exclusivement employé à cette pratique, Closky a débuté en 1989 la démarche que nous connaissons aujourd’hui, en réalisant des dessins et des livres qui font état de relations particulières avec les mots et les choses. Les dessins passent avec aisance d’une littéralité élémentaire lorsqu’il représente des signes (le 2 de 25, 1991 ou Un numéro de téléphone et une plaque d’immatriculation qui se ressemblent, 1991) à une mimésis lapidaire et loufoque (Un oeuf très rond, 1994). Dans ses livres, il range des mots selon des principes formels (De A à Z, 1992) ou collectionne des platitudes en forme d’histoire (Osez, 1994, Prédictions, 1996, Mon Catalogue, 1999). Très exactement, il s’intéresse à la surface des choses et aux choses de la surface, dont le langage. On pourrait avancer que ce travail — qui ne repose ni sur une technique, ni sur un format ou un support, mais sur une économie générale de la mise à plat et donc une culture de la surface — offre un prolongement métonymique à sa première activité de peintre. On aimerait avoir ainsi fait le tour de la question.

(…) Lire, ou regarder, ne nous donne pas toujours accès à des messages, mais nous convoque à de nouvelles capacités d’articulation du visible, à d’infimes mouvements d’écart et de rapprochement des significations. L’art reconfigure et délie des systèmes et des langues, les replace dans le statut problématique du vivant. Et le mouvement des langues et des signes déplace ceux qui les parlent et les lisent.

En altérant les systèmes, Closky diffère la fatalité de la représentation et met le vif du sujet sur le tapis : une articulation entre l’autorité de la peinture, son format, les spéculations qui la font encore vivre, les diagrammes capables d’investir ce territoire, l’économie qui la distrait de ne parler que d’elle. Faites vos jeux: dans le partage des parts entre techniques, référents et les différents régimes auxquels ils appartiennent, transite le statut des signes et des choses qu’ils deviennent, mais pas seulement. Au final, quelque chose nous regarde dans le tableau.»

Extrait de Sans titre, Marie Muracciole, 20/27, édition M19, Paris, 2006.

Article sur l’exposition
Lire la critique par Anne-Lou Vicente, en cliquant sur le lien ci-dessous.

critique

Claude Closky, Nouvelles Peintures

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