L’exposition « Les cinq premières minutes » à Art-cade, galerie des Grands Bains Douches de la Plaine, rassemble les œuvres d’environ quarante architectes, designers, paysagistes, urbanistes et ingénieurs autour de la genèse des projets architecturaux.
Les cinq premières minutes des projets architecturaux
Le titre de l’exposition renvoie aux cinq premières minutes d’un projet architectural. A l’invitation de l’architecte-urbaniste Jean-Jacques Terrin, à qui Art-cade a donne carte blanche, une quarantaine d’ingénieurs, architectes, urbanistes, paysagistes et designers venus du monde entier se sont penchés sur les cinq premières minutes au cours desquelles naît un projet.
Les cinq cruciales premières minutes sont représentées par ébauches, des schémas, des photographies, des prototypes, des visualisations numériques, des plans, des notes écrites ou encore des objets qui témoignent de l’inspiration, de recherches, de désirs et de difficultés à concrétiser.
Une photographie de mains gantées manipulant à l’aide d’une fine pince ce qui semble être un morceau de bois rend compte des cinq premières minutes qui ont donné naissance dans l’esprit de Timothée Boitouzet à un bois translucide ultra-performant. Ces cinq premières minutes se sont déroulées sous le parapet d’un temple de Kyoto où l’architecte était assis. Il suffit alors qu’un rai de lumière traverse la fine peau de washi habillant la structure en bois pour qu’éclose cette idée appelée à révolutionner le bâtiment.
Cinq minutes qui relient le rêve à la réalité
Création numérique et ébauches griffonnées témoignent des cinq premières minutes du projet imaginé par Guy Daher pour créer un nouvel ascenseur permettant d’atteindre la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille. A cette conception pragmatique qui répond aux contraintes du terrain répondent les schémas détaillés et la représentation virtuelle de Gilles Ebersolt qui illustrent le rêve d’un habitat martien appelé Le Boomerang.
Pour Jacques Ferrier, la conception du parc aquatique l’Aqualagon qui prendra place au sein d’un village de tourisme à Marne-la-Vallée constitue la réalisation d’un projet parmi une succession de projets qui demeurent au stade du rêve. Les cinq premières minutes d’Aqualagon ont donné lieu à la réalisation de deux ou trois croquis et d’une petite maquette en carton blanc délicatement découpée telle semblable un origami.