Les cinq parties du cycle Cremaster forment un système esthétique indépendant. Né de performances artistiques danslesquelles le corps humain – ses pulsions psychiques et ses seuils physiques — est le symbole de la puissance créatrice, lecycle éclate ce corps en particules d’un mythe contemporain de la création.
Depuis son début, en 1994, le projet Cremaster s’est déployé dans le temps et dans l’espace pour offrir une représentation des processus selon lesquels la forme -biologique, psychologique, géologique —apparaît. Le langage visuel de Matthew Barney est protéiforme: dessins et films secombinent pour engendrer photographie et sculpture, qui produisent à leur tour d’autres dessins et films, le tout dans unmélange incestueux de matériaux qui empêche toute hiérarchisation des médiums artistiques. Générée par le souffle de lanarration, son iconographie aux références multiples est polyvalente. Les objets et les images, toujours frappants, toujours bizarres et séduisants, fonctionnent à plusieurs niveaux de sens en même temps.
Réalisé dans le désordre(Cremaster 4 a été fait en premier, puis le 1, le 5, le 2 et enfin le 3), le cycle a au moins deux débuts, deux fins, et de nombreux autres points d’entrée. C’est un organisme polymorphe, une oeuvre d’art en mue permanente suivant des règlesexcentriques bien à elle, dont beaucoup renvoient aux premiers projets de Matthew Barney.
Nancy Spector(extrait du texte «Only the perverse fantasy can still save us», catalogue de l’exposition «Matthew Barney: The Cremaster Cycle», New York, The R. Guggenheim Foundation, 2002 traduit par Boris Belay).
Lieu
Programme
Cremaster 1 et 2: mercredi et samedi (5 séances)
Cremaster 3: vendredi et mardi (4 séances)
Cremaster 4 et 5: jeudi et vendredi (6 séances)
Intégrale Cremaster: Dimanche (tarif préférentiel)
Détail des séances à partir du 06 juillet sur les supports habituels: allociné, pariscope…
Infos pratiques
> Lieu MK2 Beaubourg
50, rue rambuteau. Paris 3e
M° Rambuteau
> Contact
T. 08 92 69 84 84
www.creamster.net