Selon toutes les apparences, Philippe Segond renoue avec la peinture figurative. De petits morceaux de ciel sont accrochés au mur de la galerie. Polyptyques, panoramiques, tondo. Leurs titres et leur aspect quasi photographique, tant est lisse et mince la surface, leur confèrent une apparente qualité testimoniale. Dont pourtant le cachet de la date ne fait pas foi.
Comme prélevés sur le firmament, ces morceaux de ciels retenus par l’artiste, un peu sur le mode des Equivalences photographiques d’Alfred Stieglitz au siècle dernier, évoquent ces plongeoirs sur un monde intérieur et invisible.
Mais cette approche est encore trop univoque. Sur les panneaux de bois, support traditionnel des icônes byzantines, ne restent du traditionnel paysage pictural que ces fragments de coton vaporeux, ces effilochements de densités hétérogènes, que la technique de l’artiste, qui consiste à étaler par affleurement la peinture projetée au pistolet, rend liquides et bouillonnants.
Philippe Segond
— Ciel du 17 janvier, 2004.
— Ciel du 18 février, 2004.
— Ciel du 12 février, 2004.
— Ciel du 15 mai, 2004.
— Ciel du 9 février, 2004.
— Ciel du 16 juin, 2003.
— Mémoire, 2004.