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Chorégraphier l’exposition

Véritable panorama des relations entre chorégraphie et exposition, ce livre présente des points de vue d’artistes, de commissaires, de chorégraphes, de musiciens ou encore de cinéastes. Suite à l’exposition de Mathieu Copeland présentée à la Ferme du Buisson en 2008, il vient enrichir la réflexion sur les relations entre danse et arts plastiques.

Information

Présentation
Mathieu Copeland, Julie Pellegrin
Chorégraphier l’exposition

En 2008, le Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson accueillait le commissaire d’exposition Mathieu Copeland pour la présentation remarquée d’«Une Exposition Chorégraphiée». Composée exclusivement de mouvements interprétés par trois danseurs pendant deux mois, l’exposition fit date dans l’histoire des relations entre danse et arts plastiques.

Au-delà de l’expérience unique qu’elle a constituée pour ceux qui l’ont vécue, «Une Exposition Chorégraphiée» a nourri une multitude de questions qui ont fait leur chemin pour donner naissance à cet ouvrage intitulé Chorégraphier l’exposition, qui réunit plus d’une trentaine d’artistes plasticiens, chorégraphes, musiciens, cinéastes, théoriciens et commissaires d’exposition internationaux. Il n’a pas été conçu comme une catalogue ou une trace de l’exposition mais comme un champ de réflexion prospectif sur ce qui pourrait être. Formidable panorama des relations entre chorégraphie et exposition, il orchestre une polyphonie de points de vue à partir de cinq prismes: la partition, l’espace, le temps, le corps et la mémoire.

«Décembre 2008. Le Centre d’art contemporain de la ferme du buisson accueillait «Une Exposition Chorégraphiée» de Mathieu Copeland après un premier volet à la Kunst Halle de Saint-Gall. L’exposition, composée exclusivement de mouvements interprétés par trois danseurs du Clubdes5, s’est déployée sur presque deux mois, six heures par jour, respectant les horaires d’ouverture du lieu. Les pièces, commandées à huit artistes (Jonah Bokaer, Philipp Egli, Karl Holmqvist, Jennifer Lacey, Roman Ondak, Michael Parsons, Fia Backstrom et Michael Portnoy), étaient assemblées en une partition générale et évolutive. Elles s’enchaînaient, se répétaient parfois ou se préparaient simultanément, leurs structures s’additionnant les unes aux autres. Les danseurs récrivaient chaque jour la partition pour développer une chorégraphie de gestes, de figures et de déplacements composant une variation infinie. En l’absence de décor, de lumière spécifique ou de musique, les gestes et les voix résonnaient dans la galerie vide comme autant d’abstractions dérivant dans l’espace et dans le temps. Les spectateurs étaient confrontés non seulement ce qui était à voir, mais aussi à la manière dont ils négociaient leurs propres mouvements, inscrits eux aussi dans la chorégraphie.»
Julie Pellegrin

Avec la collaboration de: Kenneth Anger, Fia Backstrom, Jérôme Bel, Julien Bismuth, Giovanni Carmine, Boris Charmatz, Mathieu Copeland, Tim Etchells, Barbara Formis, Maite Garbayo Maeztu, Kenneth Goldsmith, Amy Greenfield, Abbie Hoffman, Karl Holmqvist, Pierre Huyghe, Myriam Van Imschoot, Jennifer Lacey, Leclubdes5, Franck Leibovici, Pablo Leon de la Barra, André Lepecki, Alan Licht, Raimundas Malasauskas, Loreto Martinez Troncoso, Malcolm McLaren, Gustav Metzger, Lilo Nein, Phill Niblock, Hans Ulrich Obrist, Michael Parsons, Julie Pellegrin, Mickaël Phelippeau, Michael Portnoy, Claude Rutault, Irena Tomazin, Catherine Wood.