L’exposition « Les conventions ordinaires » à La BF15, à Lyon, présente deux nouvelles œuvres de Chloé Serre, des créations entre sculpture et performance qui mettent en lumière les règles tacites qui régissent nos relations quotidiennes.
« Les conventions ordinaires » régissent notre rapport au monde et aux autres
Le titre de l’exposition, « Les conventions ordinaires », désigne ce qui est au centre des deux nouvelles productions de Chloé Serre : les conventions qui déterminent au quotidien nos modes de rapport au monde et aux autres. L’artiste tente de mettre en formes et en actes ces orchestrations invisibles qui structurent le corps social et ont également un impact sur les corps individuels, ces conventions ordinaires qui dictent comment nous nous présentons aux autres, comment nous organisons nos déplacements et nos gestes en fonction d’autrui et des situations.
La démarche artistique de Chloé Serre se nourrit des sciences sociales
Le travail de Chloé Serre est nourri par un double cursus d’études en sciences sociales et en art, ainsi que par sa surdité totale d’une oreille, qui perturbe son rapport à l’espace. Sa question centrale est la place que nous occupons en tant qu’être humain, la façon dont nous nous positionnons dans le monde et par rapport aux autres, les liens que nous tissons entre nous et avec notre environnement.
Chloé Serre met en lumière les conventions ordinaires par la sculpture et la performance
Ces questions sont explorées à travers une pratique à la fois sculpturale et performative qui place les corps en situations d’adaptation. La sculpture implique en effet par nature un potentiel gestuel et des enjeux de positionnement qui correspondent à ceux des corps dans l’espace. Ici, des ensembles de sculptures se conjuguent avec un aspect performatif par leur mise en scène chorégraphique et photographique qui interprète leur potentiel de mouvement.