Communiqué de presse
Chieh-Jen Chen et Pascale Marthine Tayou
Chieh-Jen Chen et Pascale Marthine Tayou
Chieh-Jen Chen et Pascale Marthine Tayou ont été retenus pour participer à la biennale de Venise 2005. Ils exposent respectivement dans le Pavillon Italien et l’Arsenal, les deux lieux que doit investir la biennale, du 12 juin au 6 novembre. A l’occasion de cet événement la galerie a décidé de présenter en parallèle ces deux artistes dans son espace.
Ces deux artistes, aussi différents soient-ils dans leurs style et leur démarche sont pourtant représentatifs d’une idée de l’art contemporain que souhaite défendre la biennale de Venise. Le concept d’universalité est dépassé, l’art d’aujourd’hui est pluriel, et sa richesse naît de la confrontation des œuvres de ses représentants et de leurs différences.
Les artistes
Chieh-Jen Chen
Chieh-Jen Chen, né en 1960 et vivant à Taiwan, mène une réflexion sur la mémoire et plus précisément sur la condition humaine. Ses travaux s’appuient sur des sources historiques diverses et interrogent le spectateur sur les témoignages des actes humains et la façon de les retranscrire en image (Lingchi, echoes of a historical photograph 2002, Factory 2003, …).
Chieh-Jen Chen réécrit l’histoire au moyen de photos et de films, joue avec la notion de temps et les thèmes fondamentaux pour lui que sont la vie, la mort et la réincarnation. Il puise également dans les croyances populaires chinoises mêlant confucianisme, bouddisme, taoïsme pour arriver finalement à une esthétique inquiétante, déstabilisante dans les sentiments qu’elle provoque, tels que l’horreur, l’abjection, le courage, l’angoisse, la pitié, l’extase…
Pascale Marthine Tayou
Pascale Marthine Tayou, né en 1967 près de Yaoundé, partage son temps entre la Belgique et le Cameroun. Autodidacte, il multiplie les activités telles que le théâtre, l’écriture, la mise en scène, jusqu’aux arts plastiques qu’il pratique notamment à travers le dessin, mais aussi par des installations qui se caractérisent le plus souvent par des assemblages d’objets issus du quotidiens, abandonnés de la société, et l’emploi d’objets symboles tels que néons, vidéos, images, logos, caissons lumineux…
«…L’art de Tayou, tel qu’il est, rugueux, dépourvu, à la limite de l’informe, à la limite du n’importe quoi, dans le meilleur des cas extraordinairement chargé d’émotion, est un appel pressant à la liberté; à l’ouverture sans mesure. Ouverture à tout ce qui est interdit, — pour que les gens deviennent ce qu’ils sont —…»
Extraits du catalogue de l’exposition «Lumière noire» au Château de Tanlay (Yonne).