Pendant que les champs brûlent

L’exposition « Pendant que les champs brûlent » à la Maison des arts Georges et Claude Pompidou, à Cajarc, réunit les œuvres d’une vingtaine d’artistes contemporains de différentes générations qui ont en commun d’explorer, chacun à sa manière, la représentation de la nature et la disparition de la biodiversité.

« Pendant que les champs brûlent » : C. Camoni, P. Gilardi, F. Lazar, M. Blazy

L’exposition a été conçue comme un ensemble organique dans lequel les plantes, les fleurs et les arbres sont les principaux acteurs. Elle met en perspective l’échelle du temps, les liens organiques, pragmatiques, politiques ou magiques entre nature et culture.

Un ensemble d’œuvres de Piero Gilardi, sculpture et vidéo, témoigne de la place importante qu’occupe son travail dans l’analyse des rapports de l’art et de la vie, des relations à l’environnement et de l’usage des technologies.

L’art explore la représentation de la nature

L’installation Una casa de Chiara Camoni s’inscrit dans une démarche qui fait de la création artistique une activité aussi nécessaire et naturelle que manger ou marcher. Comme toutes les œuvres de Chiara Camoni, qui naissent dans le flux du quotidien, dans sa cuisine ou son jardin, parfois avec l’aide d’amis ou de parents, elle est inspirée par l’atmosphère ambiante et les liens à l’archaïque.

Avec sa vidéo 125 hectares, Florence Lazar, fidèle à la démarche documentaire qui caractérise sa méthode artistique, transmet le témoignage d’une agricultrice qui lutte contre la culture intensive de bananes en Martinique. Les installations Mur de poils de carotte et Sans titre (boule de lentilles) de Michel Blazy, conçues comme des recettes, sont des œuvres éphémères constituées de matériaux organiques qui germent, poussent, pourrissent et moisissent.