Josef Nadj
Cherry-Brandy
— Chorégraphie: Josef Nadj
— Musique originale: Alain Mahé
— Lumières: Rémi Nicolas assisté de Lionel Colet
— Décor, accessoires et objets scéniques: Clément Dirat, Julien Fleureau
— Conception des masques et accessoires: Jacqueline Bosson
— Costumes : Françoise Yapo assistée de Karin Wehner
— Avec: Johan Bichot, Ivan Fatjo, Eric Fessenmeyer, Grégory Feurté, Peter Gemza, Anastasia Hvan, Panagiota Kallimani, Anne-Sophie Lancelin, Lazare, Cécile Loyer, Josef Nadj, Emanuela Nelli, Marlène Rostaing
Cherry-Brandy… les mots tintent l’un contre l’autre, presque titubent. Comme les fantômes d’une danse bercée dans les vapeurs d’ivresse, à l’heure où le jour de la conscience commence à poindre. C’est par l’entrebâillement obscur de la mémoire, aux lisières indécises de l’illusion et de la réalité, que Josef Nadj se glisse pour explorer les liens qui, au fil du temps, nouent l’être au passé.
Pour cette pièce inscrite dans l’année France-Russie 2010, le chorégraphe et fin lecteur a puisé dans Le Chant du cygne (Calchas). La nouvelle de Tchekhov met en scène un vieil acteur abandonné à son ébriété dans la solitude miteuse d’un théâtre déserté, et qui, assailli par le raffut des souvenirs, défeuille son parcours personnel et artistique. Fouillant, avec douze complices, au revers de ce «petit drame», Josef Nadj se confronte au plateau nu, espace vide, primitif, où brillent les ombres tenaces et secrètes chimères amassées sur son chemin de vie, jusqu’à retrouver les origines de son art.
critique
Cherry-Brandy