Alors que les discours officiels réitèrent sans cesse la question de l’internationalisation de la scène française — le «Plan d’action en faveur des arts plastiques» récemment présenté par le ministère de la Culture en constitue le meilleur exemple —, les artistes étrangers font les frais du durcissement de la politique du gouvernement en matière d’immigration.
Comment peut-on sérieusement envisager de faire de la France une scène artistique au rayonnement international, si l’on empêche certains artistes, même les plus réputés, de venir travailler sur notre sol?
C’est ce non-sens que révèle la récente affaire qui touche le peintre congolais Chéri Samba, dont le visa a été refusé pour la troisième fois par les autorités françaises. Alors qu’il était invité à Paris par la maison Louis Vuitton, pour réaliser une centaine de dessins in situ destinés à illustrer un livre, l’artiste est interdit de séjour en France et empêché dans son travail même.
«L’Europe a-t-elle peur à ce point des étrangers qu’elle ferme aujourd’hui ses frontières aux artistes? Cette question peut légitimement se poser, même si les discours officiels ne cessent d’appeler les grands artistes des autres pays et continents à venir s’installer et travailler sur notre sol, comme l’appelait encore de ses voeux le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand dans notre édition d’hier», s’insurge Philippe Régnier (Le Quotidien de l’art, 11 oct. 2011).
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— Plan d’action en faveur des arts plastiques
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