«Ce que je regrette, c’est que dans les nominations, le rôle du ministère de la Culture se soit édulcoré. La réalité de la puissance de décision n’est plus rue de Valois mais à l’Elysée, ce qui finira, si on n’y prend garde, par priver le ministère de la Culture de son utilité», a déclaré Jean-Jacques Aillagon au sujet de la fin de son mandat au Château de Versailles.
On a souvent reproché à Jean-Jacques Aillagon de faire jouer ses amitiés professionnelles quand il en avait besoin, que ce soit avec François Pinault lors de la rétropective Jeff Koons ou encore avec Christine Albanel, celle qui l’a nommé à ce poste après son départ de Versailles pour la rue de Valois. C’est maintenant au tour d’Aillagon de faire les frais du système et de reprocher aux autres ce qu’il ne s’est pas privé de faire lui-même.
Certains fustigent déjà le profil de sa remplaçante, Catherine Pégard, dont la seule qualité professionnelle semble d’avoir été la conseillère de Nicolas Sarkozy: «Elle rejoint ainsi la longue liste des membres de cabinets ministériels qui se voient récompensés de leurs bons et loyaux services par la direction d’un opérateur public plus ou moins prestigieux, sans que leur parcours professionnel plaide nécessairement en leur faveur» (Art clair, 2 septembre 2011).
D’autres, plus fair-play, proposent de réformer le système des nominations dans les établissements publics français, en exigeant «la publication de fiches de postes, la consultation de candidats extérieurs et le repérage de hauts potentiels» (Le Figaro, 2 septembre). Ce sont eux qu’il faudrait écouter.
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